La magie des temples d’Angkor (jour 2)

Jour 2 à Angkor: 3 mars 2017

Ce matin, nous nous sommes levés très tôt (4h30) afin d’aller voir le lever de soleil au-dessus d’Angkor Vat. Il fait nuit noire lorsque nous partons et nous traversons Siem Reap prudemment sur nos vélos.

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5h du mat’, j’suis sur mon vélo

Il commence à faire clair lorsque nous arrivons devant les bâtiments qui précèdent l’immense allée qui conduit vers le grand temple. Les hautes pagodes du temple en forme de lotus dessinent leur silhouette noire dans le ciel. Nous nous dirigeons vers l’endroit où la vue est la plus belle : derrière le bassin gauche. Il y a évidemment déjà pas mal de monde qui est là. Nous nous installons légèrement sur le côté. Le ciel n’a absolument pas été spectaculaire, on ne verra que Angkor Vat s’extirper lentement de la nuit. Le spectacle reste superbe et on se satisfait pleinement d’avoir Angkor Vat devant nous.

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Angkor Vat, le soleil se lève derrière le temple

Nous remontons l’allée et nous faisons une visite plus approfondie de ce temple, le plus grand bâtiment religieux jamais construit.

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Angkor Vat ou Angkor Wat ប្រាសាទអង្គរវត្ត (« Prasat Angkor Vat ») est le plus grand des temples du complexe monumental d’Angkor au Cambodge. Il fut construit par Suryavarman II au début du XIIe siècle en tant que « temple d’État » et capitale. Temple le mieux préservé d’Angkor, l’une des plus grandes villes médiévales du monde, il est le seul à être resté un important centre religieux depuis sa fondation, initialement hindou et dédié à Vishnou, puis, bouddhiste.

Le temple est l’archétype du style classique de l’architecture khmère. Il est devenu le symbole du Cambodge et figure sur son drapeau national. Il est le principal lieu touristique du pays.

Angkor Vat combine deux bases de l’architecture khmère pour les temples : le côté temple-montagne et le côté temple à galeries. Il est conçu pour représenter le mont Meru, la maison des dieux dans la mythologie hindoue.

À l’intérieur d’une douve et d’un mur externe de 3,6 km de longueur se trouvent trois galeries rectangulaires, chacune construite l’une à l’intérieur de l’autre. Au centre du temple se dressent des tours en quinconce. Contrairement à la plupart des temples d’Angkor, Angkor Vat est orienté vers l’ouest, probablement parce qu’il est orienté vers Vishnou.

Le temple est admiré pour la grandeur et l’harmonie de son architecture et les nombreux bas-reliefs qui ornent ses murs. Sa beauté et sa taille sont telles que beaucoup le considèrent comme la huitième merveille du monde. Il donne également des indices sur l’important système hydraulique d’Angkor. Il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Mythologie

Vers le IIe siècle de notre ère, alors qu’au Cambodge le roi Devunagshar (« protecteur de la lignée divine ») ne semblait pas pouvoir avoir d’héritier, Indra, le roi des dieux, décida de descendre sur terre donner un fils à la reine principale Vong. Le garçon, qui prendra le nom de Preah Kêt Meala (« lumière fleurie »), sera élevé à la cour des souverains khmers jusqu’à ce que devenu adolescent, Indra l’invite à venir passer une semaine en son royaume des cieux. À la fin de son séjour, et alors que le jeune homme lui avait fait part de son admiration pour les richesses qu’il avait pu observer, Indra propose de lui envoyer son architecte personnel – issu de l’union d’un simple mortel et d’une devi – pour construire sur terre une reproduction de son choix d’un des bâtiments qu’il a pu apprécier. Soucieux de ne pas susciter la jalousie du roi des dieux par une demande trop luxueuse, Preah Kêt Meala se contente de demander une copie des écuries d’Indra. L’architecte s’exécute et Angkor Vat sort de terre.

Étymologie

Angkor Vat est le temple le plus au sud-ouest du plus important groupe de temples d’Angkor.

« Angkor » est une forme dialectale du mot នគរ nokor, qui vient du sanskrit नगर nagara, « résidence royale » et vat ou wat signifie « temple, monastère » en khmer. On peut traduire « Angkor Vat » par « Angkor des monastères », car le site en héberge deux. Les Cambodgiens appellent aussi le site Angkor Toc (« le petit Angkor »), par opposition à Angkor Thom (« le grand Angkor »).

L’appellation « Angkor Vat » est utilisée depuis le XVIe siècle. Avant cette période, le temple semble avoir été appelé « Preah Pisnulok » : « lieu sacré de (celui qui est allé au) monde suprême de Vishnou »4, en référence au titre posthume de son fondateur Suryavarman II.

Géographie

Angkor Vat se trouve 8 km au nord de la ville de Siem Reap et du lac de Tonlé Sap et au sud-est de l’ancienne capitale d’Angkor qui était centrée sur le Baphûon.

Le temple d’Angkor Vat est la structure la plus au sud des principaux sites d’Angkor.

Historique

Angkor Vat fut construit dans la première moitié du XIIe siècle par le roi Suryavarman II dont le règne s’étala de 1113 à 1150. Comme le Baphûon était dédié à Shiva et que Suryavarman II honorait Vishnou, il décida la construction d’un nouveau temple au sud de la ville. Ceci pourrait expliquer que l’entrée d’Angkor Vat est orientée vers l’ouest — vers Vishnou —, contrairement aux autres temples khmers.

Le travail de construction semble avoir pris fin à la mort du roi, laissant inachevés quelques-uns des bas-reliefs décoratifs6. En 1177, Angkor fut pillé par les Chams, les ennemis traditionnels des Khmers. Par la suite, l’empire fut restauré par Jayavarman VII, qui mit en place une nouvelle capitale, Angkor Thom et un temple d’État, le Bayon, quelques kilomètres plus au nord.

Au XIVe ou XVe siècle, le temple fut adapté au culte bouddhiste avec un remaniement notable du sanctuaire central. Aujourd’hui encore, le temple est visité quotidiennement par des moines bouddhistes.

Parmi les temples d’Angkor, Angkor Vat fut l’un des temples les mieux conservés car, même s’il fut quelque peu négligé après le XVIe siècle, il n’a jamais été complètement abandonné. Sa préservation étant due en partie au fait que ses douves fournirent une protection contre le développement de la jungle sur le site.

L’un des premiers visiteurs occidentaux du temple fut António da Madalena, un moine portugais qui s’est rendu sur le site en 1586 et a déclaré que le temple « est d’une telle construction extraordinaire qu’il n’est pas possible de le décrire sur papier, d’autant plus qu’il n’est pas comme les autres bâtiments dans le monde. Il a des tours, des décorations et tous les raffinements que le génie humain peut concevoir ».

Toutefois, le temple n’a été popularisé en Occident que dans le milieu du XIXe siècle grâce à la publication des notes de voyage du naturaliste français Henri Mouhot. Celui-ci écrivit d’ailleurs : « Qui nous dira le nom de ce Michel-Ange de l’Orient qui a conçu une pareille œuvre, en a coordonné toutes les parties avec l’art le plus admirable, en a surveillé l’exécution de la base au faîte, harmonisant l’infini et la variété des détails avec la grandeur de l’ensemble et qui, non content encore, a semblé partout chercher des difficultés pour avoir la gloire de les surmonter et de confondre l’entendement des générations à venir ! ».

Mouhot, comme d’autres visiteurs occidentaux au début, a été incapable de croire que les Khmers pouvaient avoir construit le temple, et le data faussement vers à peu près la même époque que la Rome antique.

En fait, l’absence d’écrits et de transmission orale avait encouragé, parmi la population locale, l’émergence du mythe de la création du temple par les dieux. Il faudra attendre les travaux archéologiques du début du XXe siècle sur le site d’Angor pour déterminer l’origine khmère des lieux10.

Angkor Vat a nécessité alors de considérables efforts de restauration, principalement par l’enlèvement de la terre accumulée et de la végétation.

Le travail a été interrompu par la guerre civile lorsque les Khmers rouges prirent le contrôle de la région pendant les années 1970 et 1980. Relativement peu de dégâts ont eu lieu au cours de cette période, autres que le vol et la destruction de la plupart des statues datant des époques post-angkoriennes.

Depuis 1992, tout le site d’Angkor fut classé sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et même jugé « en péril » jusqu’en 2004. En 2008, c’était le seul site cambodgien distingué de la sorte par l’UNESCO.
Architecture

Le complexe occupe une surface totale de 1 500 mètres sur 1 300 mètres.

La décoration khmère, abondante mais harmonieuse, est principalement composée de représentations de dieux, d’hommes et d’animaux, qui remplissent chaque surface plane. Les combats et les épisodes de légendes sont fréquents. Les décorations florales sont réservées aux bordures, aux moulures et aux chapiteaux.

Les principaux matériaux utilisés sont des grès de différentes couleurs et la latérite. La pierre était découpée en blocs énormes assemblés avec une grande précision sans emploi de ciment, probablement par rodage sur place.

Des douves et trois galeries encerclent le sanctuaire central. Depuis l’ouest du complexe, une chaussée pavée longue de 200 mètres permet de traverser les douves et mène à une large terrasse précédant le magnifique gopura, qui marque l’entrée principale de l’édifice central.

La première galerie est constituée de piliers carrés vers l’extérieur et d’un mur aveugle vers l’intérieur. Le plafond entre les piliers est décoré de rosaces en lotus. L’extérieur du mur aveugle est décoré de fenêtres à colonnes, d’apsaras (nymphes célestes), qu’on trouve sur toutes les galeries, et de figures masculines qui dansent sur des animaux caracolants.

À partir de la première galerie, une avenue décorée de nagas longue de 350 mètres mène à la seconde enceinte à travers un parc. De part et d’autre de cette allée, on rencontre d’abord deux constructions dont on ignore l’utilité (mais qu’on appelle couramment « bibliothèques »), puis deux petits bassins.

On arrive à la seconde galerie par une plate-forme surélevée flanquée de lions de part et d’autre d’une cage d’escalier. Le mur intérieur de la seconde galerie est orné d’un bas-relief narratif sur toute sa longueur. Sur le mur occidental sont représentées des scènes de l’épopée du Mahabharata.

La troisième galerie délimite un espace de 150 mètres sur 200 mètres. On y pénètre par une terrasse en forme de croix.

Cet espace est découpé en trois niveaux, reliés par de nombreux escaliers extérieurs. Ces niveaux sont de dimensions décroissantes. Chaque niveau est formé d’une terrasse entourée d’une galerie. Le plus élevé est le sanctuaire, qui est surmonté en son centre d’une grande tour de forme pyramidale. Des tours surmontent aussi les quatre angles des terrasses des deux étages supérieurs. La galerie extérieure du sanctuaire central, longue de 800 mètres, est décorée de bas-reliefs décrivant des scènes tirées d’épopées indiennes ou de l’histoire d’Angkor.

Trois galeries dont les voûtes sont supportées par des colonnes mènent des trois portes occidentales de la troisième galerie au deuxième niveau. Elles sont reliées par une galerie transversale, qui forme donc quatre cuvettes carrées. La galerie du sud est surnommée la galerie des mille Bouddhas, car les Khmers avaient coutume d’y laisser des statues de Bouddha. La plupart de celles-ci furent détruites pendant la guerre civile. De part et d’autre de ces galeries se trouvent deux bibliothèques.

On atteint ainsi le deuxième niveau en traversant un portique à travers une autre enceinte rectangulaire. On y trouve une surface pavée, où se trouvent encore deux bibliothèques. Ces cours pourraient originellement avoir été inondées, afin de représenter l’océan entourant le mythique mont Meru. Elle est traversée par une courte allée soutenue par des piliers et menant au troisième niveau.

On atteint le sanctuaire central par douze escaliers très raides qui représentent la difficulté d’atteindre le royaume des dieux.

Au sommet de ces escaliers se trouve une plate-forme pavée de forme carrée divisée en quatre cours par deux couloirs surélevés qui se coupent à angles droits. Un autre couloir surélevé court le long du bord extérieur de la plate-forme, entourant l’ensemble du niveau. À chaque coin de ce couloir se trouve une tour et on en trouve une cinquième au milieu de la plate-forme. Ces cinq tours forment la silhouette bien connue d’Angkor Vat.

La base carrée de la tour centrale contient un petit sanctuaire sur chaque face, derrière lesquels se trouve le sanctuaire central. Ces sanctuaires sont reliés par des galeries sur les toitures desquelles est représenté le corps d’un serpent se terminant par des têtes de lions ou de garudas. Des linteaux et des frontons sculptés ornent les entrées des galeries et des sanctuaires.

Le sanctuaire central était initialement dédié au dieu hindouiste Vishnou, mais sa statue d’or a été enlevée et on trouve aujourd’hui dans chaque sanctuaire des statues de Bouddha.

Depuis les années 1990, Angkor Vat a vu une reprise notable des efforts de conservation et d’une augmentation massive du tourisme. Le temple fait partie du site d’Angkor, site du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) depuis 1992. L’organisation a fourni un financement et a encouragé le gouvernement cambodgien à protéger le site13. Le « German Apsara Conservation Project » (GACP) s’emploie à protéger des dommages les devatas et autres bas-reliefs qui ornent le temple. L’organisation de l’enquête a révélé que près de 20 % des devatas étaient en très mauvais état, principalement à cause de l’érosion naturelle et de la détérioration de la pierre, mais aussi à cause des efforts de restauration antérieure. D’autres travaux impliquent la réparation de sections effondrées et la prévention de nouveaux effondrements : la façade ouest de l’étage supérieur, par exemple, a été étayée par des échafaudages depuis 2002 et, en 2005, une équipe japonaise a achevé la restauration de la bibliothèque nord de l’enceinte extérieure.
Tourisme

Angkor Vat est devenue une importante destination touristique. Les chiffres de fréquentation pour le temple ne sont pas publiés, mais en 2004, le pays a reçu un peu plus d’un million de personnes venues de l’étranger et 57 % d’entre elles avaient prévu de visiter le temple selon le ministère du Tourisme.

L’afflux de touristes a jusqu’ici causé relativement peu de dommages, à part quelques graffiti. Des mesures de protection ont été mises en place pour protéger les bas-reliefs et des sols. Le tourisme a également fourni des fonds supplémentaires pour l’entretien. Environ 28 % des recettes de la vente de billets dans l’ensemble du site d’Angkor est dépensé sur les temples, bien que la plupart des travaux soient effectués par des équipes parrainées par leurs gouvernements respectifs plutôt que par les autorités cambodgiennes.
Symbole
Le drapeau du Cambodge, avec le temple en blanc sur un fond rouge et deux bandes bleues en haut et en bas.
Le drapeau du Cambodge ; Angkor Vat est d’ailleurs le seul bâtiment à apparaître sur un drapeau national.

La découverte au début du XXe siècle de la filiation entre le peuple khmer et les bâtisseurs d’Angkor allait avoir deux effets d’appropriation que les archéologues ne pouvaient à l’époque soupçonner. Ce sera tout d’abord le pouvoir colonial français qui fera du temple le symbole de sa politique, visant d’après lui à préserver l’héritage de civilisations prestigieuses menacées d’extinction ; dans cette optique, Angkor ne pouvait mieux figurer ces assertions. Le deuxième effet sera plus tardif et concernera les milieux nationalistes khmers puis une partie importante de la classe politique qui à leur tour feront du temple un symbole. Ce n’est pas par hasard qu’en 1936, le premier journal indépendantiste prendra le nom de Nagarvatta, transcription de Nokor (« la ville/Angkor ») et Vat (« le temple »). De nouveaux édifices utiliseront des éléments architecturaux directement inspirés de ceux du site ; l’un des exemples les plus notables en est certainement le monument de l’indépendance (en) à Phnom Penh. Un deuxième volet concernera l’utilisation du temple comme symbole et la référence à ses bâtisseurs pour revendiquer la restauration au moins partielle de ce lustre d’antan et le besoin pour les populations d’accepter certains sacrifices pour atteindre ce but21. Celui qui aura sûrement poussé au plus loin ce dogme est certainement Pol Pot qui n’hésitait pas, pour légitimer les tâches éreintantes auxquelles il soumettait ses compatriotes à affirmer que « Si notre peuple peut construire Angkor Vat, alors il peut tout faire ».

De nos jours encore, le temple reste pour les Cambodgiens un sujet de fierté et toute marque d’irrespect à son égard peut conduire à des réactions que la plupart des esprits occidentaux trouveront disproportionnées. On peut ainsi évoquer les émeutes anti-thaïlandaises de janvier 2003 à Phnom Penh dont la cause avait été une rumeur qui s’avérera infondée et qui prétendait que Suvanant Kongying (en), une actrice thaïlandaise de soap opera, avait affirmé qu’Angkor Vat appartenait à la Thaïlande. Enfin, on ne peut clore ce chapitre sans également rappeler la mini crise diplomatique entre le Viêt Nam et le Cambodge à cause de sandales vendues sur le marché de Gò Dầu, dans la province de Tây Ninh et qui comportait une représentation d’Angkor Vat sur la semelle.

Source: Wikipedia

Nous commençons par nous balader un peu au hasard. Nous visitons aussi les cours intérieures, on regarde les très nombreux détails sur les piliers (et on s’attriste de voir les graffitis que des abrutis y ont gravé). Dans les cours, on y voit des moines faisant des bénédictions à des visiteurs.

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Bénédiction en cours

Enfin, nous faisons la queue afin de monter aux niveaux supérieurs. Le nombre de visiteurs y étant restreint, il faut attendre que ceux qui en descendent restituent le badge que le gardien leur a donné avant de monter. Là encore, l’escalier est raide. En haut, on peut se balader dans des cours et admirer de plus près les tours des pagodes que l’on voit de loin.

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L’une des flèches des emblématiques pagodes en forme de lotus

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Une représentation d’une déesse hindoue

De retour en bas, nous faisons le tour complet en passant par les galeries dont le mur intérieur est orné d’immenses bas-reliefs. Nous essayons de repérer les divinités ou les rois. On essaye aussi d’interpréter les histoires qu’elles racontent. Nous avons quelque peu regretté de ne pas avoir pris de guide afin d’en savoir plus. En passant, je m’énerve et j’engueule un touriste chinois qui était en train de toucher les gravures avec son doigt, alors qu’il est clairement écrit que c’est interdit. Bien évidemment, ça dégrade et fragilise les bas-reliefs. D’ailleurs, l’un d’entre eux, celui représentant les paradis et les enfers c’est en partie effondré.

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Dégradations de touristes chinois… 😦
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Fresques des galeries

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Un des détails les plus cruels du bas-relief des enfers et des paradis

Après 3 heures passés dans Angkor Vat, nous remontons en selle et allons à Phnom Bakheng.

 

C’est un temple un peu à l’écart des autres et situé en haut d’une colline (surprenant qu’il y ait une colline ici, tant c’est plat !). Le temple ressemble à une pyramide et il est assez fatigué. Beaucoup de bas-reliefs, de murs ou de linteaux gravés ont souffert. Plus loin, on voit la silhouette gracieuse d’Angkor Vat qui s’élève au-dessus de la forêt environnante.

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Angkor Thom

Angkor Thom est la cité royale construite par Jayavarman VII (qui régna probablement de 1181 à 1220), roi bouddhiste de l’Empire khmer, à la fin du XIIe siècle et au début du XIIIe siècle, après la conquête et la destruction d’Angkor par les Chams. Son nom actuel, Angkor Thom, signifie « la grande cité » ; son nom sanskrit était Mahānagara. Elle est le témoin de la grandeur de l’empire.

Cette cité se situe à environ deux kilomètres de la rive droite du Siem Reap, une rivière tributaire du Tonlé Sap.

La ville

La cité royale a la forme d’un carré, d’environ trois kilomètres de côté, entouré d’un rempart haut de 8 mètres bordé par des douves. Au milieu de chacun des quatre murs de l’enceinte se trouve une porte monumentale, ornée d’immenses visages d’un des quatre Grand Rois du panthéon hindouiste et de la représentation d’Indra chevauchant son éléphant tricéphale.

Ces quatre portes sont reliées par deux voies perpendiculaires qui se rejoignent au centre de l’enceinte où se situe le Bayon. Une cinquième porte, la porte de la Victoire, se situe un peu au nord de la porte du mur Est (la porte de la Mort). Elle permettait d’accéder à la Terrasse des éléphants du Palais Royal, par une route pavée probablement destinée à accueillir les défilés victorieux. Cette porte est dans l’alignement du centre du bārāy oriental, marqué par le Mebon.

À chaque porte correspond une chaussée qui franchit les douves. Celle de la porte Sud est gardée de chaque côté par 54 géants, des yakṣa qui tiennent le serpent fabuleux, le nâga montant la garde devant les quatre grands rois.

Selon une autre interprétation, cette chaussée (comme les quatre autres à l’origine) est bordée d’un côté par des génies bienfaisants (les deva) et de l’autre par les démons (asura) qui tirent ensemble sur Vâsuki le roi des Nagas lors du Barattage de la mer de lait.

Les constructions de Jayavarman VII sont représentatives par leur décoration du syncrétisme réussi par les Khmers entre le bouddhisme Mahāyāna et les cultes hindouistes de Śiva et de Viṣṇu.

Les monuments

  • Les vestiges du Palais Royal, construit sous le règne de Suryavarman I, 150 ans avant l’érection de l’enceinte dont on peut encore voir les principaux édifices à usage royal;
    • le Phimeanakas, structure religieuse pyramidale qui se trouve dans la même enceinte que le Palais Royal, Palais Céleste où, selon la légende, le roi passait la première partie de chaque nuit avec la Reine-Soleil;
    • la Terrasse des éléphants qui domine la place royale et sur laquelle donnait l’entrée du Palais Royal, et la terrasse du Roi lépreux, située au Nord de celle-ci ;
    • deux petits temples bouddhiques: le Preah Palilay, à une seule tour, décoré de scènes de la vie de Bouddha, et le Tep Pranam dont ne subsiste plus guère qu’une très grande statue du Bouddha assis ;
    • le Baphuon immense temple montagne avec son gigantesque Bouddha couché ;
    • Le bassin Sras Srei réservé aux ablutions royales.
  • le temple du Bayon, temple d’État de Jayavarman VII au centre géographique d’Angkor Thom ;
  • deux édifices dont la destination reste mystérieuse : les Khléang Nord et Sud ;
  • bordant à l’Est la route du Bayon à la porte Nord, douze petites tours dites Suor Prat à usage festif3.

Angkor Thom avait un système de gestion de l’eau très perfectionné :

  • dans l’angle sud-ouest, le Bang Thom recueille les eaux usées collectées par un fossé courant au pied de la muraille.
  • à l’ouest du Palais Royal, un petit baray était alimenté par un canal en provenance du Baray occidental
  • dans l’enceinte du palais, la grande mare royale Sras Srei, d’environ 45 m sur 125 m, dont la margelle est ornée entre autres d’animaux aquatiques finement sculptés.

Source: Wkipedia

Nous arrivons sur l’un des ponts (ou allée) qui mène à l’une des portes permettant de franchir la muraille qui entoure Angkor Thom. Les murs forment un carré d’environ 3Km de long. 5 immenses portails mènent au temple central, le Bayon. De chaque côté du pont, une série de statues portent le corps d’un Naga géant (le serpent à 7 têtes). Du côté droit, les personnages représentent des démons Asuras, de l’autre côté, ce sont des dieux. On remarque que les statues ont très certainement été restaurées, du moins une grande partie d’entre elles.

Les portes font 23m de haut et sont surmontées de 4 têtes.

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Le temps de faire quelques photos et nous allons visiter le Bayon.

Le Bayon (ou Bayuan) est le temple central de l’ancienne ville d’Angkor Thom, capitale des souverains khmers au début du XIIIe siècle. Il est situé à l’intersection des routes Nord-Sud et Est-Ouest.

C’est le dernier des « temples-montagnes » du site d’Angkor, bâti par Jayavarman VII, restaurateur de la puissance du royaume khmer d’Angkor après l’invasion des Chams.

Sa décoration est d’une exceptionnelle richesse, à l’apogée de l’art bouddhique mahāyāna, elle est comme corsetée dans un périmètre extrêmement réduit d’environ 150 m de côté pour l’enceinte extérieure. Ce fantastique monument, avec ses tours à visages, fut dédié par le souverain au Bouddha dont il diffusa la doctrine.

Sous le règne de Jayavarman VIII, vers 1350, le temple fut converti à l’hindouisme et les remaniements opérés ont ajouté à l’impression de confusion de son plan.

Le nom de Bayon dérive du pâli Vejayant (sanskrit Vaijayant) désignant le palais céleste du dieu Indra dont, selon la légende fixée par écrit en moyen-khmer, le Bayon est le reflet terrestre.

Source: Wikipedia

Si vous ne connaissez pas forcément le nom, la description vous parlera forcément : il y a 49 tours dont le sommet est orné de 4 visages géants sculptés. Ces visages souriants ont quelque chose d’hypnotique. Ce temple est splendide et richement décoré. Ici aussi, nous avons fait une longue balade afin de bien profiter de ce magnifique endroit. Nous y verrons aussi des moines bouddhistes et nous serons surpris de les voir avec des smartphones et même à faire des selfies.

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Il y a fort à faire à Angkor Thom !

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nous ferons aussi un stop afin de voir la Terrasse des Éléphants. On estime que c’était ici que le roi venait assister à des évènements festifs et sans doute à des parades militaires (l’éléphant étant synonyme de pouvoir).

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Puis, ce sera le Phimeanakas qui aura l’honneur de notre visite. A proximité, nous irons gravir le Baphûon. C’est une impressionnante pyramide à étage dont la particularité est d’avoir été remaniée, à priori au XVème siècle : les briques du mur du deuxième étage de la face ouest ont été bougées pour former le corps d’un bouddha allongé.

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Vous le voyez, le bouddha?

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Nous retournons ensuite au niveau de l’immense terrasse royale pour aller voir la statue du Roi Lépreux (il s’agit d’une copie, l’originale se trouve dans un musée). Cette statue est ainsi nommée car elle est en excellent état de conservation, si ce n’est que les doigts de la main droite ont disparu.

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C’est la fin de la journée. Nous retournons encore une fois à Angkor Vat afin de profiter du soleil de la fin d’après-midi pour faire des jolies photos de la façade principale.

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Amandine franchi la ligne d’arrivée

En effet, jusqu’en milieu d’après-midi, le soleil est face à vous ce qui fait un contre-jour très violent qui n’est pas du tout agréable.

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