Sukothai : encore des temples !

Date de notre séjour : 23 et 24 février 2017

 

Nous nous sommes levés tôt afin de prendre un bus vers notre prochaine destination : Sukhotai, qui se trouve à environ 450km au Nord de Bangkok. Là encore, l’objectif était d’aller voir les ruines des temples d’une autre ancienne capitale, celle du premier royaume thailandais suzerain sur le bassin du fleuve Chao Phraya. Ce royaume était auparavant sous la tutelle de l’empire Khmer, mais il parvint à l’indépendance de 1250 jusqu’au XV siècle. Les ruines sont inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991.

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Sur la route… en musique. La clim est à fond les ballons dans le bus, mieux vaut prévoir un pull!

Histoire

Origines

 

Avant le XIIIe siècle, des royaumes Tais étaient établis dans les collines de l’extrême nord de l’actuelle Thaïlande, notamment le royaume de Ngoen Yang (prédécesseur du Lanna autour de Chiang Saen, dans l’actuelle Province de Chiang Rai) et le royaume Lü de Heokam (autour de Chiang Hung, l’actuelle Jinghong au Yunnan). Sukhothaï était un centre commercial du royaume de Lavo, vassal de l’Empire khmer dont la capitale était l’actuelle Lopburi. Les migrations des populations Thaïs dans la haute-vallée de la Chao Phraya étaient encore en cours.

 

Selon les historiens modernes, la sécession de Sukhothaï d’avec l’Empire khmer commença dès 1180, sous le règne de Po Khun Sri Naw Namthom, souverain de Sukhothaï et de la cité voisine de Sri Satchanalai (actuel Amphoe Si Satchanalai, dans la province de Sukhothaï). Sukhothaï bénéficiait à cette époque d’une large autonomie, mais elle fut reprise vers 1180 par les Môns de Lavo sous leur roi Khomsabad Khlonlampong.

 

Deux frères, Po Khun Bangklanghao et Po Khun Phameung (Po Khun était un titre de noblesse) arrachèrent Sukhothai aux Môns en 1239. Bangklanghao gouverna Sukhothai sous le nom de Sri Indrathit et fut le premier souverain de la dynastie Phra Ruang. Il agrandit son royaume aux cités voisines. À la fin de son règne en 1327, le royaume de Sukhothaï couvrait toute la haute vallée de la Chao Phraya.

 

Les historiens thaïs traditionnels considèrent la fondation du royaume de Sukhothaï comme le début de leur nation, car on connait peu de choses sur les royaumes précédents, même si les études des historiens modernes ont montré que l’histoire thaï commence avant. Elle est donc célébrée encore aujourd’hui.

Po Khun Banmeaung et son frère Ramkhamhaeng (r. 1239-1317) agrandirent le royaume aux dépens des civilisations voisines. Pour la première fois, un état Thaï devenait un pouvoir dominant en Asie du Sud-Est. La tradition historique décrit l’expansion de Sukhothaï avec force détails, mais l’exactitude de ceux-ci est discutée. Dans le sud, Ramkamhaeng soumit le royaume de Supannabhum et Sri Thamnakorn (Tambralinga, dans la péninsule Malaise) et, par son intermédiaire, adopta le bouddhisme theravada comme religion d’état. Dans le nord, Ramkamhaeng fit payer tribut à Phrae et Mueng Sua (Luang Prabang).

Dans l’ouest, Ramkhamhaeng vint en aide à Wareru (censé avoir enlevé sa sœur) au moment de la chute du royaume de Pagan, pour fonder un royaume môn à Martaban (le royaume d’Hanthawaddy, plus tard centré sur Pégou). Pour cette raison, les historiens thaïlandais considèrent que ce royaume était vassal de Sukhothaï. Dans les faits, cette domination était probablement purement formelle.

 

Ramkhamhaeng demanda aux moines de Sri Thamnakorn de propager le bouddhisme theravada à Sukhothaï. En 1283, il inventa l’alphabet thaï, figuré sur la fameuse « stèle de Ramkamhaeng » découverte par le roi Mongkut (Rama IV) 600 ans plus tard. Cette stèle représente un témoignage capital sur Sukhothaï à l’époque.

 

Le gouvernement de Ramkhamhaeng est caractéristique de celui du royaume de Sukhothaï, un type monarchique patrocratique, où le roi est considéré comme le père et les sujets comme ses enfants. Ramkhamhaeng encouragea le commerce en déclarant : « Qui souhaite vendre des éléphants, qu’il le fasse. Qui souhaite vendre des chevaux, qu’il le fasse. »

 

C’est aussi de cette époque que datent les premières relations avec la nouvelle dynastie Yuan et que Sukhothaï commença à envoyer des missions commerciales en Chine. Sukhothaï exportait des Sangkalok (littéralement, des poteries de la dynastie Song !). Ce fut la seule période où le Siam produisit des céramiques de style chinois.

Déclin et domination d’Ayutthaya

La puissance de Sukhothaï fut de courte durée. Après la mort de Ramkhamhaeng, les royaumes vassaux s’émancipèrent sous le règne de son fils Phaya Loethai (1298-1323). Ce furent d’abord la province d’Uttaradit dans le nord, puis les royaumes laotiens de Luang Prabang et Vientiane. En 1319, les Môns rompirent leur allégeance dans l’ouest et en 1321 le Lanna (fondé en 1259) s’empara de Tak, une des plus anciennes villes contrôlées par Sukhothaï. Dans le sud, la puissante cité de Suphanburi prit également son indépendance sous le règne de Loethai. Ainsi le royaume fut-il rapidement réduit à son ancienne puissance locale. Puis à partir de 1350, le nouveau royaume d’Ayutthaya ne cessa de gagner de la puissance. En 1378 ses armées envahirent Sukhothai et le roi Thammaracha II fut obligé de devenir son vassal.

En 1419, devant le déclin de la ville, le roi Saluethai transféra sa capitale à Phitsanulok.

En 1424, après la mort de Sailuethai, les deux frères Paya Ram et Paya Banmeung s’affrontèrent pour le trône. Le roi Nagarindrathirat d’Ayutthaya intervint en divisant le royaume entre eux. Leur sœur épousa Borommaracha II d’Ayutthaya et eut un fils, le prince Ramesuan. Boromban étant mort sans héritier en 1446, Ramesuan devint roi sous le nom de Trailokanat (ou Boromtrailokanat). Il fut aussi couronné roi d’Ayutthaya en 1448, ce qui marque la fin du royaume de Sukhothaï.

Le Silajaruek Sukhothai est un ensemble de centaines d’inscriptions sur pierre formant une chronique de cette période. Les plus importantes sont la stèle de Ramkhamhaeng (Silajaruek Pho Khun Ramkhamhaeng), le Silajaruek Wat Srichum (un récit de l’histoire de la région et du Sri Lanka) et le Silajaruek Wat Pamamuang (un récit politico-religieux du règne du roi Loethai).

Source: Wikipedia

 

Nous avons laissé nos affaires à l’hôtel, et, cette fois, nous nous sommes motivés pour louer des vélos afin d’aller explorer les ruines. En effet, là encore, les différentes ruines sont assez éparpillées et il est nécessaire de disposer d’un moyen de locomotion. Le deux-roues est sans doute le plus pratique, celui qui nous permet d’être autonome et en plus c’est le moins cher. La balade s’est faite sous une grosse chaleur, ça faisait du bien de remonter sur la selle et de pédaler afin d’avoir de l’air.

 

5X8A2117 (Copier)Il fait chaud, mais on a loué des vélos!

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« Si vous entrainez bien votre esprit, le bonheur viendra certainement »

Les temples ressemblent évidemment à ceux de Ayutthaya, avec leurs murs effondrés, leurs bouddhas, leurs stupas. Mais ici, il y a en plus de nombreux plans d’eau avec des fleurs de lotus. Mais bon, pas de souci pour nous, ça ne nous a gêné de faire deux étapes qui se ressemblaient quelque peu 🙂

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une pente rude à monter par cette chaleur 😦

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Fleurs de tiaré

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