Le Kepler Track, l’autre randonnée du Fiordland National Park

Date de séjour : 2 au 4 décembre 2016

Je vous avais teasé sur cette randonnée avec des lutins et un père Noël dans le cadre de mon article sur la Nouvelle-Zélande, Île du Sud, voici donc le récit complet 🙂

Il y a trois 9 « great walks » en Nouvelle-Zélande, nous avions fait l’Abel Tasman et souhaitions en faire une autre dans la région des Fiordland, nous avions le choix entre :

  • Milford track
  • Routeburn track
  • Kepler track

Nous aurions aimé faire le Milford car elle est renommée comme étant une des plus belles au monde (vous vous souvenez ; souvent en NZ, tous ce qui est le plus beau est le plus beau au monde 😉 Bref…). Le Milford est donc très prisé et à moins de réserver 6 mois à l’avance il est impossible de pouvoir y accéder… Il faudra donc revenir pour celui-là !

S’agissant du Routeburn track, il a l’air super sympa mais notre problème est qu’il ne s’agit pas d’une boucle et qu’il fallait donc organiser un transfert entre le point de départ et d’arrivée…

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La carte du trek issue du site du DOC

 

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Le dénivelé du trek issu du site du DOC

 

Nous nous sommes donc tournés vers le Kepler, au programme une boucle de 60 km à parcourir en 3 ou 4 jours avec un petit dénivelé d’environ + 1 000 m et – 1 000 m. Nous avons choisi de le faire en 3 jours / 2 nuits du fait des disponibilités en refuges. Après être passés par le centre d’information du DOC à Te Anau pour récupérer nos pass pour les refuges et nous enregistrer, nous nous dirigeons vers le parking Rainbow Reach en campervan pour débuter notre marche.

Nous commençons la randonnée vers 9 heures avec une météo clémente : beau mais pas trop chaud, idéal pour marcher. Après avoir traversé un pont au dessus d’une rivière nous nous trouvons dans une magnifique forêt de hêtres :

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Forêt de hêtres
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Forêt de hêtres

 

La forêt s’ouvre parfois pour nous donner de jolis points sur la rivière Waiau :

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La rivière Waiau

 

Après un passage par un marais qui donne déjà de jolies vues sur les sommets enneigés des Fiordland, le sentier repart par la forêt pour atteindre une zone formée par un glissement de terrain suite à de fortes pluies, nous nous rapprochons de plus en plus des monts enneigés.

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Vue depuis le marais sur les monts enneigés des Fiordlands

 

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Le grand slip créé par des pluies torrentielles

 

Après encore une petite heure, nous atteignons notre premier refuge « Iris burn Hut » vers 16 heures. Le refuge est sympathique, mais les sandflies sont partout et affamées ! C’est dommage car il y a une rivière à côté du refuge qui donne envie de se baigner ou au moins de se reposer à côté mais les sandflies sont trop agaçantes. La rangeuse du parc vient à notre rencontre vers 19 heures pour nous informer des conditions météos et de la suite du parcours, et bien évidemment contrôler les billets ! Elle nous expliquent aussi que demain aura lieu le Kepler Challenge ! Nous en avions entendu parlé avant de commencer le trek, il s’agit d’une course genre trail où les participants doivent parcourir les 60 km du trek en courant et dans le minimum de temps possible ! Ils sont plus de 400 inscrits et le record actuel et de moins de 5 heures !!! Oui, oui, ce que nous allons parcourir sur 3 jours, le vainqueur de la course va le parcourir en une matinée… Ça fait relativiser 🙂

La rangeuse demande à qui le veut de l’aider à faire des ballons et écrire des messages dessus pour encourager les coureurs. On se prête au jeu en mettant des phrases d’encouragement.

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Et on gonfle les ballons…

 

Le lendemain pour notre 2ème jour du trek, nous faisons un petit détour près du refuge pour aller contempler une cascade.

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La jolie cascade pas loin de Iris Burn

 

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Jolies fougères dans la forêt

 

Après une petite heure, nous sommes de retour aux environs du refuge il est près de 9 heures du matin, et la rangeuse nous informe qu’il y a 10 coureurs qui sont déjà passés par le refuge (qui se trouve à la moitié du parcours pour eux), sachant qu’ils sont partis vers 6h du matin :-). Nous nous mettons en route pour monter vers le point culminant du trek à travers une jolie forêt et nous croisons des dizaines et des dizaines de personnes à contre sens de nous entrain de courir. Ils arrivent par la descente à tout allure, certains avec les genoux complètement écorchés, d’autres qui ont l’air super frais après plus de 3 heures de course. Il y a des coureurs et coureuses de tous les âges ! Nous faisons de nombreux stops pour les laisser passer et les encourager. Nous sommes vraiment impressionnés par l’exploit qui sont entrain d’accomplir et ils nous donnent une super énergie, pour notre part, nous n’avons pas vu passer la descente.

Ça donne vraiment envie de ce mettre au trail, même si je n’ai pas du tout le physique qu’il faut !

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Les coureurs sur le pont

 

Tous les coureurs(es) sont à peu près passé(e)s quand nous arrivons au niveau du col, la vue est superbe bien qu’un peu bouchée avec des sommets enneigés et des lacs à leurs pieds :

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Le passage au niveau du col est comme nous avait prévenu la rangeuse très venteux, nous avançons donc prudemment. La météo se dégrade et la pluie se mêle au vent, pas très sympathique mais on apprécie tout de même ce moment privilégié.

On décide de faire un petit détour pour aller en haut d’une côte, étant donné que l’on reviendra au même endroit, je décide de laisser mon sac sur place. Ce n’était pas une très bonne idée, au moment d’amorcer la descente, j’entends un oiseau au dessus de notre tête qui descend en piqué direction : mon sac !!! Fabrice se dépêche pour rejoindre mon sac et chasser le Kea qui avait commencé à déguster mes tongs. Le Kea est le seul perroquet alpin au monde, il en existe moins de 5 000, tous en NZ. Certes, il m’a bouffé mes chaussures, mais il est trop mignon et marrant avec sa façon de se mouvoir.

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Mon sac attaqué par un Kea

 

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Le Kea, c’est lui !

 

Après avoir repris possession de mon sac, nous nous dirigeons vers un refuge pour déjeuner et là aussi les Kea sont au rendez-vous. Comme la météo ne s’améliore pas, nous mangeons nos sandwichs à l’intérieur du petit refuge.

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Les nuages bouchent l’horizon

 

Une fois nos ventres remplis, nous repartons pour rejoindre le refuge de Luxmore. Étant donné la météo, nous décidons de ne pas aller jusqu’au mont Luxmore. Malgré la pluie et les nuages, nous apercevons les paysages alentours et restons éblouis par les fjords !

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Fabrice contemple les paysages

 

Nous arrivons au refuge Luxmore vers 16 heures et décidons d’aller visiter la caverne située à une dizaine de minutes. Le soir nous faisons la connaissance de Pat le ranger, un vieux de la veille qui a sa façon bien à lui de donner des instructions sur l’utilisation du refuge.

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Les cavernes à côté de Luxmore Hut

 

 

Le lendemain pour notre dernier jour, nous partons tôt avant 7 heures du matin car nous avons encore plus de 20 km à parcourir. La lumière est superbe en sortant du refuge et les nuages sont plus hauts que la veille, laissant apparaître un magnifique panorama.

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La première partie est tout en descente dans une forêt de hêtres jusqu’à rejoindre le lac Te Anau, ensuite le chemin est relativement plat et quelque peu monotone.

Nous arrivons dans un premier temps au 1er parking, mais il nous faut encore parcourir 10 km pour retrouver notre campervan. On s’arrête un peu avant midi pour déjeuner et reprendre des forces au milieu de la forêt. Nous arrivons à la fin du trek vers 14h.

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Nous revoici au point de départ de la randonnée, malheureusement nous n’aurons pas vu de Kiwis !

 

En tout nous aurons donc marché une moyenne de 20 km par jour avec 6 à 7 heures de marche en moyenne, soit un total d’environ 20 heures à comparer au coureurs qui l’ont parcouru en 5 heures au minimum jusqu’à 12 heures pour les « plus lents ».

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