Les chemins de traverse

Machu Picchu fut la conclusion parfaite de notre périple en Amérique du Sud, un bien bel endroit pour se dire au revoir !

En effet, après un peu plus de 8 mois passés en Amérique latine, il était temps pour nous de nous envoler ailleurs. Depuis Cusco, c’est avec un pincement au cœur que nous nous sommes envolés pour Lima, où nous avons passé une nuit, puis, vers Santiago du Chili où nous avions commencé notre voyage. Déjà plus de 8 mois que notre premier vol nous avait amené dans la capitale chilienne… comme le temps passe ! la boucle était bouclée ! mais ce n’est pas si grave, vu que le voyage continue ! le même jour, bien plus tard le soir, vers 1h du matin, nous nous sommes installés dans le Boeing qui allait nous amener vers notre prochaine étape : Auckland, en Nouvelle Zélande.

Cela faisait déjà bien longtemps que j’avais envie de visiter ce pays, je n’avais pas attendu de voir le Seigneur des Anneaux au cinéma pour être attiré par ses paysages. Il est vrai que ce fantastique film a été un formidable produit d’appel et que celui-ci ressemble souvent à un film de promotion de l’office du tourisme de ce pays.

 

 

Après qu’on nous ait servi notre collation, afin d’amortir le choc du décalage horaire et essayer d’arriver en bonne forme, nous avons pris un cachton afin de dormir. En effet, nous n’arrivons jamais à dormir dans l’avion (en économie, ce n’est pas super confortable…) et les médicaments ont rapidement fait leur effet : nous avons pu nous endormir et arriver à peu près reposés !

 

C’est au petit matin que notre avion se pose dans la grande ville de Nouvelle Zélande. Nous récupérons nos bagages, nous arrivons à la douane. Afin de protéger sa biodiversité et ses espèces uniques, la Nouvelle Zélande est draconienne pour les formalités d’entrée : aucun produit frais, ni denrée périssable ne sont autorisés et les douaniers inspectent réellement l’état des chaussures des arrivants. Si celles-ci sont crades, on est bon pour un nettoyage avec une amende. La veille de notre départ, nous avions astiqué nos chaussures de randonnée ce qui fait que nous n’avons pas eu de souci. Pour une fois, le douanier a même été fort sympathique et nous a expliqué que cette année, le printemps était pas mal en retard et que ça faisait plusieurs semaines que la météo était maussade. Nous verrons bien…

Nous sortons de l’aéroport et allons voir le guichet des bus qui desservent l’aéroport. Une dame très gentille nous explique dans quel bus monter et où descendre pour rejoindre notre hôtel. Nous montons dedans (il y a même du Wifi gratuit à bord !) et nous nous dirigeons vers la ville. Evidemment, ici, on roule à gauche, c’est toujours assez déroutant et les habitudes sont extrêmement contrariées. Nous sommes samedi matin, il est environ 7h 30, la ville nous paraît extrêmement calme et paisible. Nous arrivons à proximité de notre hôtel, dans un secteur résidentiel et quittons le bus.

Nous sommes début novembre: c’est le printemps!

Après avoir laissé nos affaires, nous nous mettons en route vers le centre-ville. Après nous être baladés en ville, plusieurs constats s’imposent : Auckland est la plus grande ville de Nouvelle Zélande, mais tout nous paraît vraiment paisible. Certes, il y a du monde, mais ce n’est pas bondé et il règne même une impression de calme et de sérénité. Evidemment, ça nous fait bizarre de nous retrouver dans une ville moderne où l’on n’a plus besoin de parler espagnol, après tout ce temps en Amérique du Sud. Ce qui est aussi déroutant, et qui rajoute au côté humain de cette ville, c’est la hauteur des immeubles : les plus grands que nous avons vu devaient faire tout au plus 8 étages ! ainsi, la ville n’est absolument pas écrasée par d’immenses gratte-ciels. Seule la Sky Tower surplombe la ville.

Différentes vues de Auckland

Après nos différentes balades, nous avons pu constater que Auckland n’a pas de réel centre-ville. En fait, elle est constituée de différentes zones très différentes les unes des autres : on est dans une zone commerçante avec des magasins, on passe ensuite dans une zone avec des bars, puis une zone industrielle pas très sympa, une zone pavillonnaire, puis une autre zone vivante avec des magasins. Bref, on dirait des petits villages très différents collés les uns aux autres et on passe soudainement de l’un à l’autre. Nous n’avons pas trouvé Auckland vraiment charmante, mais à défaut de l’être, elle est vraiment très agréable.

 

 

Nous avons passé deux nuits à Auckland. Un peu nostalgiques de notre pays, notamment de sa nourriture, nous sommes allés nous balader au (petit) marché français où l’on trouve notamment du pain et d’autres denrées bien de chez nous.

 

Après ces deux jours, nous avons pris un bus, puis un taxi pour nous rendre chez un loueur de véhicule chez qui nous avions réservé un « camper van », c’est-à-dire un van aménagé comme un camping car qui allait nous permettre de nous déplacer partout et d’être libres ! en Amérique du Sud, nous avions rencontré plusieurs personnes qui nous avaient fortement recommandé de louer un « self contained », c’est-à-dire un véhicule autonome comprenant cuisinette, douche et toilette. Au final, après une semaine passée à nous balader, nous n’aurions pas nécessairement fait ce choix. En effet, en nous arrêtant à des campings, nous avons largement préféré utiliser les installations fournies par les campings plutôt que notre van à la surface réduite. Par ailleurs, les campings sont équipés de cabines qui ne nous ont pas paru beaucoup plus cher que l’emplacement que nous louons pour nous installer.

En tout cas, la partie arrière du van se transforme en vrai lit deux places, on peut installer une table et cuisiner à l’intérieur. Evidemment, on est tout le temps obligés de déplacer nos sacs, de se serrer et de tout bouger à l’intérieur, mais on y arrive. Et puis, comme le jeu nous manquait, nous avons racheté d’occasion les boites du jeu de cartes évolutif  Game of Thrones à une personne d’Auckland, du coup, nous pouvons faire des parties tous les soirs dans notre van !

Je me suis donc installé côté droit du véhicule, derrière le volant, j’ai récité quelques prières, et nous nous sommes mis en route sur les routes de Nouvelle Zélande. J’ai pu me rendre compte assez rapidement combien le vieux véhicule (plus de 400 000km au compteur !) était poussif et que je devrai me contenter de rouler à petite vitesse pour ne pas vider le réservoir en une demi-journée (sans parler du bruit infernal quand on dépasse les 70km/h !).