Un mois d’écovolontariat dans la Forêt Amazonienne

Date de notre séjour dans la forêt : du 21 septembre au 19 octobre

 

Avant de commencer notre voyage, nous nous sommes dits que ce serait une bonne idée de donner de notre temps et d’essayer de nous rendre utiles. Amandine s’est particulièrement intéressé au sujet et a fait des recherches sur les missions d’écovolontariat qui seraient susceptibles de nous plaire.

Le site Internet français Sybelle Planet en propose un certain nombre. Finalement, notre choix s’est porté sur une mission dans la forêt amazonienne « Conservation Research and
Sustainable Initiatives » pour la fondation britannique appelée Crees. Plus précisément, c’est au Pérou, dans la réserve Manu que se déroulait cette mission. On peut facilement aller dans cette réserve depuis Cusco.

 

Il y a quelques années, lors d’un voyage en Equateur, nous avions déjà rendu visite à la plus grande forêt de la planète et, évidemment, beaucoup aimé l’endroit et l’idée de donner un coup de pouce à cette forêt si importante nous plaisait beaucoup. Nous nous imaginions faire de la reforestation, de l’observation et ce genre de choses.

 

C’est à notre hôtel à Cusco que Emma, une anglaise faisant partie du staff de la mission est venue nous chercher. Elle nous a ensuite amené dans un autre hôtel où nous avons fait la connaissance des autres écovolontaires. Avec nous, quelques péruviens, étudiants en biologie qui se rendaient dans la réserve pour un stage faisant partie de leur cursus, et surtout des britanniques (anglais et écossais).

Après avoir rempli un certain nombre de documents divers et variés, fourni pas mal d’informations, on nous a fait un exposé nous présentant la réserve. Cet endroit est vraiment particulier et unique car il détient un incroyable record : celui de la zone accueillant la plus grande biodiversité de toute la planète. Les chiffres sont assez impressionnants : 1025 espèces d’oiseaux, 221 de mammifères, 1307 de papillons, 15 de singes, 155 de reptiles. Sans oublier les batraciens, les insectes, les félins et bien évidemment tous les végétaux. Ajoutons qu’il s’agit là des espèces connues et répertoriées.  Il arrive encore fréquemment que de nouvelles espèces soient découvertes (principalement des batraciens). Cet endroit est particulier car il est à la jonction entre la forêt d’altitude (« cloud forest ») et de la forêt humide (« rain forest »), ce qui explique en partie cette extraordinaire biodiversité. Précisons néanmoins tout de suite que, si les espèces sont très nombreuses, ce n’est pas pour autant que les populations sont abondantes et si on marche dans la forêt à cet endroit, on ne verra sans doute qu’un petit nombre d’animaux. Par ailleurs, la jungle rend leur observation particulièrement difficile et il faut parfois un œil averti pour voir les habitants de la forêt.

L’exposé qu’on nous a montré présentait les différentes activités menées par la fondation pour laquelle nous allions travailler : observation, identification, éducation et aides aux populations locales, biojardins. Si cet exposé nous a enthousiasmé, notre rôle et nos activités précises nous paraissaient encore bien obscurs.

 

C’est le 21 septembre que nous sommes montés dans le minibus qui nous a conduits à la réserve. En peu de temps, les paysages se sont considérablement transformés. Nous avons fait quelques arrêts et passés notre première nuit dans un lodge après être allés faire notre première balade nocturne dans le poumon de la planète. Nous sommes ensuite arrivés dans un village typique de la forêt amazonienne où nous avons pris un canot motorisé pour rejoindre le Manu Learning Center, le lieu de notre séjour pendant un mois. Si le lieu est assez rudimentaire, les différentes installations sont excellentes avec de belles douches et des chambres sympas. Entre les bungalows, quelques arbres et des arbustes fleuris sans cesse visités par de gracieux colibris. Faire une jolie photo correcte d’un colibri pendant son vol a été un de mes plus grand challenges lors de notre séjour.

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Le Manu Learning Center
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Amandine prend une pause bien méritée
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La rivière Madre de Dios, tout près de notre lodge
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Colibri

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Chris, le responsable du centre nous a conduits dans la forêt pour que nous fassions notre première balade et nous présenter un peu mieux la Forêt et les alentours du centre. L’accent était évidemment mis sur les habitants de la forêt, sur les interactions entre les espèces, des arbres qui sont le premier maillon, jusqu’aux grand prédateurs tels que le jaguar et le puma (mais difficiles à observer). Il nous a expliqué que, évidemment, en voyant tous ces arbres et plantes, on pouvait penser que la terre était extrêmement fertile, mais en fait, c’est tout à fait le contraire. Les arbres sont à l’origine de la matière organique qui est créée par les micro-organismes ainsi que les champignons. Cette matière organique ne se trouve qu’en surface. C’est la raison pour laquelle on voit que les arbres étalent leurs racines sur le sol et ne vont pas vers les profondeurs du sol. Ainsi, si on abat les arbres, le sol se révèle être d’une grande pauvreté. D’autant plus que les pluies qui tombent ici sont souvent très violentes et, sans la protection des arbres, la matière organique qui recouvre le sol est emportée. Mais nombre d’habitants qui sont venus s’installer ici n’avaient souvent pas d’autre choix que d’abattre les arbres pour y vivre et faire de la monoculture de bananier.

Durant notre séjour, nous avons eu des averses de pluie assez fréquemment, parfois combinées avec des orages spectaculaires, et ces averses ont parfois duré pendant des heures. Nous pouvons témoigner que, en effet, quand il pleut ici, ce sont de sacrées averses. Amandine a d’ailleurs été la victime d’une averse assez violente lors d’une marche nocturne, elle est revenue au camp complètement trempée, avec de l’eau jusque dans les bottes.

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Un violent orage

Le centre se trouve sur le site d’une ancienne ferme où étaient cultivés du cacao et des arbres à agrumes. La terre a été revendue à plusieurs reprises jusqu’à devenir le centre où nous avons séjourné et la forêt a été replantée. Une des grandes joies (et fierté) du centre est de voir des espèces qui reviennent s’installer. La plupart des arbres que l’on peut observer autour du centre sont donc encore jeunes.

 

Si le nombre d’espèces dans les alentours du camp donne le vertige, Crees a choisi de se focaliser sur un nombre limité d’espèces, notamment les papillons, les amphibiens et les oiseaux. D’autres espèces, comme les singes ou les tapirs, sont observés, ou la localisation de leurs empreintes sont notées quand ils ne sont pas directement observés.

 

Chris nous a aussi évidemment expliqué le fonctionnement du centre, de la salle projet dans laquelle on peut consulter le tableau qui indique notre planning hebdomadaire (notre seul jour de repos est le dimanche) et nos différentes activités. Vu que le soleil se lève très tôt, on était systématiquement réveillés aux environs de 6h du matin par le cri des oiseaux (c’est vraiment plus sympa que les klaxons des voitures) ou la clarté du matin. En fonction des activités, on se levait parfois avant 5h. Par contre, à 18h, il faisait nuit noire.

On nous a également amenés au village de Salvacion où on nous a présenté un habitant qui, après avoir exploité et coupé la forêt s’est rendu compte de l’importance de celle-ci. Depuis plusieurs années, il a replanté plusieurs milliers d’arbres, conçu un jardin écologique et durable avec lequel il auto-suffisant. Il n’achète désormais plus que du sucre et de la farine pour nourrir sa famille. Son biojardin devient de plus en plus un modèle pour d’autres habitants de son village. Il avait aussi mis en place un biodigesteur. Ses toilettes évacuaient vers une fosse dont le gaz qui résultait était ensuite utilisé pour la gazinière. C’est étonnant mais ça fonctionne… Le témoignage de cet homme, de ses actions, de sa prise de conscience écologique et sa modestie étaient vraiment émouvants. Dans un certain sens, il m’a rappelé Pierre Rabhi.

 

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Le village de Salvacion

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Un biojardin. On réutilise au maximum, et on trouve des utilités aux bouteilles en plastique
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Entrer une légende

Ils sont mignons, non? ici vous pouvez les avoir dans votre assiette. En effet, au Pérou, on les mange! alors leur élevage est fréquent.

 

 

On nous a également préparé un examen d’identification d’espèces. Le staff voulait nous immerger rapidement dans le lieu, du coup ils voulaient qu’on soit capables d’identifier certaines espèces. Une liste d’amphibiens, d’oiseaux, de papillons et de singes avait été faite et nous avons donc passé du temps à étudier leurs caractéristiques et leur nom (retenir le nom latin d’une grenouille n’est pas facile). Amandine a fait un score très honorable à l’examen.

 

Pour en revenir à nous, les activités que nous avons réalisées étaient les suivantes :

 

  • Les pièges à papillons : nous avons installé des filets suspendus à des arbres à différents endroits dans la forêt ou près du village de Salvacion (de l’autre côté de la rivière). En bas du filet se trouve un plateau sur lequel on pose l’appât : une purée de banane ou une mixture de poisson avec une odeur absolument épouvantable. Une fois les papillons dedans, ils volent à l’intérieur du filet sans trouver la sortie qui se trouve en fait tout en bas. Le lendemain, des équipes passent pour attraper les papillons prisonniers (en les enfermant dans un sac en plastique), puis, sur place, on utilise un guide qui répertorie les papillons afin de les identifier. On note ensuite dans un tableau les résultats qui sont plus tard saisis manuellement dans un ordinateur. Cette activité nous a beaucoup plu. Du moins, en partie. C’est vraiment extraordinaire de pouvoir voir de très près ces beaux papillons, de toutes tailles (certains font la taille de la main) et de toutes les couleurs : du petit papillon marron à celui noir et orange vif, le morpho avec ses grandes ailes bleutées sur fond noir jusqu’à ceux qui ont un mimétisme incroyable pour mieux se cacher, notamment le « owl butterfly » qui imite les yeux et le plumage d’un hibou avec un réalisme stupéfiant. Par contre, on n’a pas trop aimé devoir les mettre dans ces sacs plastiques et les manipuler. En effet, pour pouvoir les identifier, il faut ouvrir leurs ailes, les tourner, ce qui n’est pas tout le temps facile, d’autant plus que les papillons sont très fragiles (ils sont aussi un excellent indicateur du niveau de pollution d’un endroit. Si la pollution est importante, ils en sont malheureusement parmi les premières victimes), et puis les voir se débattre dans les sacs pour essayer de s’en échapper n’était pas très sympathique pour nous. Après l’identification, ils sont relâchés. Mais de l’aveu même de Chris, on ne sait pas précisément s’il y a un impact sur eux de les avoir manipulés. Souvent, après avoir été relâchés, ils étaient nettement plus calmes et on pouvait même les poser sur nos bras ou nos épaules sur lesquelles ils restaient longtemps. D’autres fois, ils partaient aussitôt sans demander leur reste.

Les données collectées permettent de dresser un inventaire de la population : en quelles proportions, sur quels lieux et quels sont les types de papillons que l’on trouve. On compare aussi les résultats entre la forêt secondaire (la forêt qui a été replantée et qui se régénère) et les zones où la forêt n’a pas été replantée et les zones où les habitants ont planté leurs bananiers.

 

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C’est bien un papillon, et pas une feuille morte 🙂

 

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Le piège

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Les prisonniers5x8a0465-copier

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  • Colpa : cette activité nous imposait d’être prêts à 5h du matin afin d’aller observer les oiseaux après leur réveil. Nous partions donc peu après le lever du soleil pour aller à un mirador juste à côté du camp ou bien sur une île au milieu de la rivière. Il ne restait plus qu’à regarder passer et répertorier les nombreux perroquets qui vivent aux alentours pour leur rendez-vous matinal : ils se rendent sur des falaises qui servent de berge à la rivière afin de lécher l’argile du sol. Cette pratique leur permet de supporter leur nourriture et d’assurer des apports en sel dont ils manquent. Par ailleurs, il s’agit aussi d’une activité sociale pour eux. Rappelons que les perroquets sont des oiseaux extrêmement sociaux. Pour moi, qui aime tant les oiseaux et tout particulièrement les perroquets, j’ai évidemment adoré cette activité. Voir tous ces beaux oiseaux aux couleurs éclatantes voler librement au-dessus de nos têtes m’a simplement émerveillé. Lors d’autres activités, il arrivait fréquemment qu’on en voit passer. Un jour, c’est un « rhaaaaaaaaa » puissant que j’entends, et, juste au-dessus de nous, je vois un couple de grands aras scarlet. Pour la colpa, c’est plus délicat pour identifier précisément de quel perroquet il s’agissait, mais la personne du staff que l’on accompagnait savait les différencier, que ce soit visuellement ou par leurs cris. Croyez-moi que ce n’est pas facile quand on n’a pas trop l’habitude. Le staff avait bien compris mon intérêt pour les oiseaux et cette activité, ce qui fait que vers la fin du séjour j’y ai participé à plusieurs reprises.

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Très tôt le matin: la forêt et ses habitants se réveillent5x8a0995-copier

 

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La falaise sur laquelle viennent les perroquets

 

  • Abeilles : un jour, nous avons accompagné une étudiante écossaise qui souhaitait réaliser une étude sur des abeilles, dans un lieu éloigné du camp. Nous avons marché assez longuement pour monter au sommet d’une montagne environnante. La journée a été difficile : le sentier étant peu emprunté, nous l’avons perdu à plusieurs reprises et avons dû progresser comme on pouvait et il faisait vraiment très chaud. Arrivés à notre but, nous avons pendu des tampons imbibés de substances (très) odorantes à des arbres afin d’attirer des abeilles appelées « abeilles à orchidées ». Il ne fallait pas attendre très longtemps pour voir surgir des abeilles qui volaient autour de nos appâts. Avec notre filet, hop, on attrape notre première abeille et on la ramène fièrement à Laura. Il était évident pour nous que, comme pour les papillons, on allait la relâcher. Mais c’est avec stupeur que nous voyons Laura prendre un sac en plastique, mettre l’abeille dedans et remplir le sac d’alcool à 90°dans lequel elle se noie. Connaissant l’importance des abeilles, connaissant aussi la situation actuelle et l’hécatombe dans les ruches et le mal qu’on leur fait, on explique à Laura que ça nous fait quand même beaucoup de peine d’attraper des abeilles pour ensuite les tuer. Elle nous explique que c’est pour les étudier, mieux les connaître et ainsi les protéger. Malgré ses explications, nous avons quand même beaucoup de mal à admettre qu’on doive tuer des abeilles afin de pouvoir mieux les protéger. Un peu plus tard, fatigué de voir mes prises finir noyées dans de l’alcool, je donne mon filet à Amandine qui attrape quelques abeilles supplémentaires. Après avoir jeté un œil en direction de Laura, elle tourne « maladroitement » son filet et l’abeille s’échappe. Nous étions déjà à une vingtaine de victimes, enfin, une vingtaine d’abeilles capturées pour être étudiées, cela nous paraissait être suffisant.

 

  • VES : une marche d’observation nocturne. La plupart du temps, on cherchait des amphibiens et des serpents. Le soir, on était souvent fatigués et on avait plus envie d’aller nous coucher que d’aller marcher de nuit dans la forêt. Par ailleurs, la plupart du temps, on ne voyait rien ou pas grand-chose. Ce qui fait que ce n’était pas vraiment une activité qu’on affectionnait. Parfois, le matin, on nous invitait à aller dans la salle projet afin qu’on nous montre la jolie grenouille ou le serpent qui avait été capturé la veille au soir. Ces animaux étaient ensuite remis en liberté à l’endroit où ils avaient été capturés.

 

  • Pit falls : à certains endroits de la forêt, on avait tendu des bandes de plastiques. Là où la bande s’arrêtait, on avait enterré un pot en plastique dans lequel on espérait que des grenouilles (ou d’autres animaux) viennent à tomber dedans. Il fallait donc marcher dans la forêt jusqu’au site et voir qui était tombé dans le piège.

 

  • Biojardins : nous nous sommes occupés du jardin du centre. On nous a également amenés à Salvacion où nous sommes allés travailler dans les biojardins de certains habitants ainsi que dans celui de l’école du village. En effet, depuis quelques années, afin de sensibiliser les enfants et de les éduquer, un biojardin a été mis en place dans l’école. Ces jardins sont recouverts d’une vaste bâche en plastique afin de protéger les légumes des pluies torrentielles qui peuvent s’abattre dans cette région. Du compost est également produit afin de servir d’engrais. Dans le premier jardin, on a sorti les marteaux et les clous afin de fixer solidement le toit du jardin. Dans celui de l’école, on a passé l’après-midi à quatre pattes afin d’arracher les mauvaises herbes qui avaient envahi le jardin. J’ai suggéré au staff que ce serait une bonne idée d’investir dans une simple bêche. Le temps gagné serait considérable, sans parler du dos des volontaires qui dirait merci. Nous avons passé une nuit à Salvacion où nous avons dormi dans une chambre de l’antenne de l’association qui se trouve dans le village. C’est avec stupeur que j’ai vu des perroquets dans le jardin du voisin. Notamment un ara macao que je pouvais observer correctement pour la première fois. Un très grand perroquet, avec des couleurs magnifiques, bref… c’est sans doute le plus beau perroquet à mon goût. Je vois donc cet oiseau qui se pose dans le jardin, descendre tranquillement le long d’un barreau, marcher sur la terrasse pour aller vers la propriétaire qui le met sur son épaule. J’apprendrai plus tard que cette dame avait récupéré cet oiseau alors qu’il était tombé du nid, l’avait nourri, sans jamais lui avoir taillé les plumes des ailes (ce qui est souvent pratiqué sur les perroquets pour ne pas qu’ils volent et qu’ainsi ils ne puissent pas partir). Devenu suffisamment grand, l’ara était parti, mais il revient pratiquement tous les jours revoir sa mère adoptive. Plusieurs autres perroquets se trouvaient dans le jardin, mais le magnifique ara attirait toute mon attention.

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Le ara macao qui vient rendre visite à ses parents adoptifs…

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Au travail dans le jardin5x8a1103-copier

Le perroquet du propriétaire du jardin

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Hé oui: les ananas poussent au ras du sol et pas dans un arbre! 🙂

 

 

  • Agroforesterie : les habitants des alentours ont défriché de larges parcelles de forêt pour y établir des plantations de banane. La fondation Crees, sans chercher à les culpabiliser, s’efforce de sensibiliser les habitants sur l’importance à ne pas faire de monoculture dans une perspective de développement sur le long terme. Ainsi, une des activités consiste à planter des arbres parmi les plantations de bananier. Malheureusement, en ce qui nous concerne, nous n’avons pas pu faire cette activité. En effet, alors que nous allions nous mettre au travail, la pluie a commencé à tomber assez méchamment, ce qui nous a contraint à renoncer pour rentrer au camp. Avant notre séjour, nous nous attendions à faire de la « vraie » replantation de forêt, mais ce ne fut pas le cas.

 

Nous avons aimé notre séjour à cet endroit. C’est en nous déplaçant dans la forêt pour aller aux pièges à papillon que l’on voyait, quand on avait de la chance, des animaux. Observer les singes qui vous regardent avec curiosité dans les yeux, voir les papillons, les grenouilles et, évidemment, voler les magnifiques perroquets (qui venaient parfois se poser dans un arbre à quelques mètres de nous) ainsi que les colibris, c’est fantastique. Mais le lieu est aussi exigeant, voire même pénible. La chaleur est souvent accablante (38 degrés pour certains jours), vient se rajouter le taux d’humidité très élevé (parfois aux environs de 95%), par conséquent, marcher dans la forêt n’était pas tout le temps agréable. On transpirait très rapidement, nos vêtements s’imbibaient de sueur, il fallait aussi faire avec la boue, laver nos vêtements nous-même, attendre parfois plusieurs jours qu’ils veuillent bien sécher (quand le ciel était nuageux ou qu’il pleuvait, nos t-shirts restaient désespérément humides) et faire la vaisselle à tour de rôle. Nous avons aussi vraiment beaucoup marché. Il fallait parfois 2 bonnes heures de marche pour arriver à notre but, et il fallait évidemment ensuite rentrer. Et alors que nous étions en train de travailler, des escadrilles de moustiques ou d’insectes en tous genres venaient se délecter de nous. J’ai aussi été mordu par une énorme fourmi. J’ai eu une terrible douleur à la main pendant plusieurs heures. Et encore, j’ai eu de la chance car il y a des fourmis encore plus grosses, appelées « bullet ants » et il paraît qu’aucune autre bestiole n’inflige de douleurs aussi terribles que ces fourmis.

Nous avons aussi longuement marché dans des zones défrichées. Imaginez-vous marcher avec un soleil qui tape très fort, avec des bottes en caoutchouc aux pieds… et bien, on a aussi rapidement chaud.

La nourriture était tout à fait correcte, Amandine était ravie de manger du riz 3 fois par jour (le petit-déjeuner aurait pu être indifféremment un déjeuner ou un dîner, ce n’était que le dimanche matin où nous avions droit à un petit déjeuner plus classique : des pancakes) mais nous nous sommes parfois interrogés sur l’utilité de notre travail et surtout sur l’impact que nous pouvions avoir sur les animaux et les insectes que l’on capturait.

 

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L’armoire à pharmacie du MLC

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Un exemple de plante médicinale5x8a1412-copier

L’incroyable agilité des singes

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Un singe: une rencontre toujours très forte, surtout lorsqu’il vous regarde dans les yeux.

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Singe écureuil

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Le spectacle fascinant des fourmis qui travaillent: elles vont chercher inlassablement des morceaux de feuilles qu’elles ont découpé. Sur ces morceaux de feuille, dans leur nid, elles font pousser des champignons qui nourrissent la colonie

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Longue marche dans la forêt

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Dans la forêt

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Conure pavouane (white-eyed parakeet)

 

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Un voisin du lodge: un adorable paresseux

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Un ara vert. La gourmandise est plus forte que la pluie!

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Un magnifique habitant de la forêt

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Prêt à utiliser la machette

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Nids de tisserands. Leur chant est vraiment rigolo.

 

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longue marche sous un soleil brûlant

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Titi monkeys

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Capybara

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4 réflexions sur “Un mois d’écovolontariat dans la Forêt Amazonienne

  1. coucou, c est super votre initiative d’écovolontariat en foret Amazonienne.Bravo à vous deux.
    je vais chercher à écouter le chant des tisserands pour profiter aussi.
    Je suis émerveillée par les photos des papillons, Je ne dirai qu’un mot, MAGNIFIQUE….Au retour, vous me brieferez pour la culture écologique, je suis sure que vous serez de bons conseils…bisous et continuez à me faire rêver..

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  2. Bonjour à vous,

    Je suis tombée sur votre support et il a retenu toute mon attention. La qualité de son contenu est irréprochable et sa thématique est complémentaire avec la mienne. Je serais donc fière de vous proposer d’apparaître mon article dans votre blog. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à me contacter.

    Cordialement,
    Colombe A. Dupres

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