Choquequirao: trekking en autonomie vers l’une des dernières grandes villes Inca (partie 2)

 

 

Le lendemain matin, nous prenons notre petit-déjeuner après avoir fait une grasse matinée (jusque 7h30) et nous partons visiter le site principal. Après avoir à nouveau longé ces immenses terrasses, nous explorons les bâtiments qui entourent la place principale. Nous supposons voir des bâtiments religieux par ici. De l’autre côté, d’imposantes maisons qui ont gardé nombre de détails. Un panneau indique « le secteur des lamas ». Amandine me dit qu’il faut aller voir, qu’une surprise nous y attend. Nous y allons, mais le lieu en question est bien plus loin qu’on ne le pensait. Nous avons suivi un sentier qui descend pendant plus d’une heure, sans savoir où se situait l’endroit convoité. Comme de l’autre côté, il y a des groupes de terrasses de cultures. Sur un mur, il y a un curieux motif : des pierres blanches qui dessinent une série de vvvvvv tout le long du mur supérieur. Nous descendons encore, et, nous avons trouvé : sur les murs des terrasses, des pierres blanches ont été mises parmi les pierres grises, et elles dessinent, un peu maladroitement, des lamas. C’est vraiment curieux.

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Les étranges lamas qui ornent les murs de ce secteur. Leur présence est unique et inexpliquée
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La décoration en « v »

Nous remontons ensuite vers le site principal. Les bruyants touristes sont partis, nous avons le site pour nous tous seuls ! nous pouvons continuer notre exploration méthodique des différents bâtiments. Malheureusement, c’est évidemment difficile de dire à quoi chacun d’entre eux était destiné. Etait-ce l’Inca qui vivait ici ? sans doute qu’ici, c’étaient des habitations. Mais qui y vivait ?

 

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On y est!

Amandine part de son côté pour se poser à l’ombre d’un arbre qui se trouve sur la place principale, quant à moi, je monte au-dessus de ce que je pense être le secteur des habitations. Je rentre un peu dans la jungle qui se trouve juste derrière, et, effectivement, on y voit des murs de pierre. Je suis un sentier qui monte et je me trouve dans la partie haute de la ville. Des grands bâtiments y ont été construits, ainsi que des terrasses et ils sont vraiment en très bon état. On y voit aussi des bains de purification qui étaient alimentés par l’aqueduc, qui amenait ensuite l’eau plus bas dans la ville. Malheureusement, l’eau n’y coule plus.

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Ci-dessus: la partie haute du site. Des bâtiments imposants!

Il n’y a pas à douter que le site est extraordinaire. Le peu de visiteurs le rend d’autant plus magique et mystérieux. Mais ce sentiment de tristesse et de deuil qui y règnent n’ont cessé de m’accompagner tout le long de notre visite.

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Nous avons ensuite passé une deuxième nuit dans le camping du site, et nous nous sommes mis en route pour le chemin du retour. Il est à noter, que, pour les plus motivés, il est possible de rallier Machu Picchu depuis Choquequirao. Il faut compter 7 jours de marche, mais nous n’avons pas vu la moindre indication du chemin à suivre pour s’y rendre.

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Préparation du repas

 

Nous avons donc descendu le chemin qui, à l’aller nous paraissait interminable avec ses lacets, et nous nous sommes arrêtés à un camp qui se trouve juste à côté de celui où nous avions passés la nuit.

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Cette fois, c’est le chien de la propriétaire qui nous a réveillé au milieu de la nuit pour aboyer pendant près de 2 heures. Arrivés en bas, nous avons emprunté le pont qui franchit la rivière et nous avons commencé la remontée. Nous savions qu’elle serait difficile alors nous avons préféré la couper en deux. Nous nous sommes donc arrêtés au dernier camping avant le mirador. Ça nous a fait une longue journée sur place à attendre, mais nous avons été contents de faire ce choix. Nous nous sommes levés très très tôt (4h) pour le dernier jour et la dernière partie de la montée. Il faisait nuit quand nous avons commencé la marche. Là encore, il n’a pas fallu longtemps pour que nous ayons très chaud. Déjà, à l’aller, je m’étais douté que ce serait difficile, je ne m’étais pas trompé. Nous avons monté pendant longtemps, mais le sommet du sentier se rapprochait, lacet après lacet. Et, finalement, nous sommes arrivés à la partie plate qui précède le mirador. Et c’est fiers et heureux que nous sommes arrivés au mirador aux environs de 9h !

 

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L’arrivée! ça se voit qu’on est claqués?

J’ai sorti le réchaud pour la dernière fois et Amandine a préparé son petit-déjeuner, tandis que moi, j’avais plutôt envie d’un soda frais. C’est avec un grand sourire et en nous disant « bravo ! » que la dame qui tenait la petite épicerie nous a vu approcher. Des agences viennent jusqu’ici pour déposer leurs clients et repartent à vide, je lui ai expliqué que c’est avec une de ces voitures qu’on aurait aimé rentrer directement à Cusco. Elle nous a dit que c’était possible, qu’il faudrait qu’on attende un peu. Effectivement, un peu plus tard, un minibus est arrivé et la dame est allé voir le chauffeur en me disant qu’elle allait négocier le tarif pour nous, sinon, le chauffeur irait sans nul doute nous demander un tarif démesuré. Et effectivement, peu après, nous étions dans le minibus pour revenir vers Cusco. Il s’est arrêté avant, nous avons donc pris un autre minibus pour rentrer à Cusco où nous sommes arrivés en début d’après-midi.

 

Le soir, nous sommes allés dans un restaurant de Cusco que nous aimons bien.

 

Au final, ce trek fut vraiment difficile et éprouvant pour nous et il nous a fallu autant de force que de courage et de moral pour en venir à bout. Mais nous l’avons fait ! c’est pas peu fiers que nous sommes d’y être arrivés, par nos propres moyens. Nous avons choisi un challenge difficile pour notre premier trek en totale autonomie, mais ça rajoute un plus à notre performance. Peut-être qu’un jour, nous retournerons à Choquequirao par le téléphérique, que ce jour-là le site sera encore plus impressionnant car il aura été plus largement dégagé, mais nous pourrons dire que nous, un jour, on y était déjà allés après avoir marché pendant deux jours et que nous étions pratiquement seuls sur le site. Sans doute que ça paraitra invraisemblable d’imaginer ce site sans pratiquement aucun touriste. Et sans doute que le site aura beaucoup perdu de son charme et les visiteurs ne ressentiront pas le côté Indiana Jones que nous avons eu en arrivant.

 

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2 réflexions sur “Choquequirao: trekking en autonomie vers l’une des dernières grandes villes Inca (partie 2)

  1. Cela fait très plaisir de vous relire après ce temps d’absence.
    Les photos sont toujours aussi magnifiques.
    Bravo pour le trek en autonomie, je n’ai jamais sauté le pas. C’est sans doute pour ça que j’ai toujours des boules Quies en voyage pour le cas où je me retrouve avec un ronfleur ou dans un endroit bruyant 🙂

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    1. On a écrit plein d’articles pendant notre mission de volontariat, tu vas avoir de la lecture.
      Je suis certaine que le trek en autonomie sera facile pour toi si tu te lances un jour. La fierté que l’on ressent est beaucoup plus importante que celle d’un trek « organisé ».

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