Date de séjour : 10 Septembre 2016
Et oui, la vallée sacrée autour de Cusco regorge de trésors archéologiques, nous avions prévu du temps pour pouvoir visiter un maximum de sites, dans cet article, nous allons vous parler de notre visite de deux sites, Pisac et Tipón.
Nous avons décidé de visiter Pisac avec Julio, le guide polyglotte qui nous avait accompagnés pour la visite de Saqsayhuaman à côté de Cusco. Nous avons regretté notre choix: alors que nous avions prévu de rester toute la journée à Pisac, Julio avait prévu la visite d’un autre site dans la journée. En plus, alors qu’il nous avait fourni énormément d’information sur Saqsayhuaman, nous avons appris que peu de choses sur Pisac. C’est aussi de notre faute, nous n’avons pas été clairs sur nos envies.
Nous sommes arrivés au village de Pisac vers 9h30 par le biais d’un taxi collectif depuis Cusco (4 soles par personnes), Julio nous a indiqué que le mieux était de prendre un taxi pour rejoindre la citadelle inca qui surplombe la ville. Nous avons regretté ce choix et aurions préféré prendre le chemin depuis le village qui mène en 2 heures aux ruines.
En arrivant à Pisac, j’ai été épatée par la grandeur et la splendeur des ruines, tout le monde connait Machu Picchu, mais il y a tellement d’autres monuments à visiter aux alentours. Pisac en fait définitivement partie, le site est magnifique avec ses terrasses restaurées et ses bâtiments en pierre.
Nous avons commencé la visite avec Julio par le quartier militaire, il nous a expliqué que la citadelle était réservée à l’élite de la civilisation inca ; l’Inca et sa famille, les prêtres, les architectes, les militaires. En effet, la civilisation inca était de forme pyramidale avec à son sommet l’Inca et à sa base les paysans. Les paysans vivaient donc en bas de la citadelle, dans la vallée. Le quartier militaire permet d’avoir une vue magnifique sur les terrasses qui servaient à cultiver patates, riz, quinoa ou encore amarante (l’autre graine sacrée des Incas, si vous n’y avait pas encore gouté n’attendez pas c’est la futur star des magasins Bio ! encore plus « saine » que le quinoa). Il y a eu un projet de réutiliser les terrasses pour la culture, mais malheureusement l’utilisation des animaux pour labourer les a abimées et le gouvernement a stoppé le projet. C’est dommage que ces terrasses ne puissent pas être cultivées comme à l’époque des Incas, mais cela demande trop de travail pour les agriculteurs. Même sans culture, les terrasses restent impressionnantes de beauté et de génie, les escaliers « flottants » qui permettent de les traverser donnent du relief.
Nous sommes ensuite passé par des anciens postes de contrôles pour rejoindre le site où vivaient les prêtres.
Ensuite, nous avons fini la visite par l’ancien temple du soleil où se situe une pierre rituelle et avons descendu le chemin qui mène au village pendant un peu plus d’une heure.
Au final, je suis resté sur ma faim pour la visite de la Citadelle, j’aurais aimé pouvoir m’y balader plus longtemps, m’imprégner un peu plus du lieu.
Tipón est le temple de l’eau, Tipón n’est pas le nom d’origine du site, qui a été perdu dans le temps, mais le nom du village se situant à côté. Ce temple serait dédié à l’eau et on comprend pourquoi: des canaux d’irrigation traversent les différentes terrasses. L’eau provient d’une source en amont qui fournit également de l’eau pour le village.
C’est un site secondaire qui n’attire que très peu de visiteurs. En effet, il n’y avait pas d’autres touristes au moment de notre visite, et pourtant ce site mérite vraiment le détour. Les fontaines qui parcourent le site donnent une magie aux différentes terrasses que les autres sites n’ont pas. Nous avons vraiment apprécié ce site et n’avons pas regretté l’heure de bus collectif pour y arriver.
Au cours de la visite de ce site, j’ai demandé à Julio, notre guide, s’il y croyait à l’El Dorado ; la fameuse cité d’or des Incas. Il nous a raconté une histoire surprenante venant d’un de ses amis qui habite à la lisière de la jungle Amazonienne. Son ami, Ruben Iwaki, en a même écrit un livre, Opération Paititi. Il raconte plusieurs anecdotes qui tendent à croire que la Cité d’or existe bien, notamment celle-ci :
– Il aurait rencontré un ancien militaire qui se serait perdu sur un affluent de l’Amazone et qui aurait rencontré la tribu protégeant la fameuse cité. Cette tribu serait venue à sa rencontre alors qu’il naviguait sur la rivière. Ayant des connaissances militaires il a pu les aider à réparer leur fusils (?) et a constaté que parmi les membres de cette tribu tous portaient des bijoux en Or et parlaient quechua, la langue des Incas…
– Un des domestiques de sa famille se serait rendu dans la cité en cherchant une vache perdue, comme il n’a pas retrouvé la vache, il a ramené en contrepartie de la perte de la vache un épi de maïs en or qu’il aurait trouvé … Malheureusement, il n’a jamais retrouvé le chemin de la cité !
Beaucoup de péruviens croient à l’existence de la Cité d’Or qui serait cachée dans la jungle Amazonienne recouverte par la végétation dense de la forêt et protégée par des habitants qui savent où elle se trouve…
Les chemins de traverse 