Chavín de Huántar

Date de notre séjour : du 15 au 17 août 2016

Après notre court arrêt à Trujillo, nous avons continué notre thématique « vieilles ruines » pour aller vers la ville de Huarez avec pour but d’aller voir le site de Chavin De Huantar.

Huaraz se trouve situe à 3052m d’altitude.

Après quelques heures de route, le bus ne cessait de tourner et de grimper. Devant nous, se dévoile un superbe paysage montagneux. Arrivés à Huaraz en fin de journée alors qu’il faisait déjà nuit, c’est une ville surprenante que nous découvrons : un véritable chaos ! Mais un joyeux chaos. Des gens partout partout, des vendeurs ambulants, des vendeurs de plats cuisinés dans la rue (avec au passage une très très forte odeur de gras qui nous a retourné l’estomac), les étals des magasins qui débordaient largement sur le trottoir et des voitures zigzagant dans tous les sens (en klaxonnant).

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Huaraz

A Huaraz, nous sommes dans la zone où se trouvent les plus hauts sommets des Andes. Plusieurs montagnes à proximité dépassent les 6000m. C’est une zone très réputée pour l’alpinisme, la randonnée ou l’escalade.

Le temps de poser nos bagages et nous partons voir une agence afin de pouvoir aller visiter les ruines de Chavin qui se trouvent à environ 3 heures de route de Huaraz.

Sur la route, nous nous sommes arrêtés sur quelques lieux pour admirer les superbes paysages environnants. Autour de nous, de nombreux glaciers.

Dans le bus, notre guide nous a cependant donné pas mal d’explications relatives à l’environnement, notamment climatiques. Si certains continuent encore et toujours à remettre en doute le changement climatique, ici il est évident. Ainsi, notre guide nous a expliqué qu’en temps normal, à cette époque de l’année, les pics sont enneigés. Mais cette année, il n’y a pas eu d’hiver et aucune chute de neige. La blancheur assez minime que l’on peut voir sur les sommets n’est en réalité que de la neige qui s’est glacée. En effet, lorsqu’on y regarde plus près, ce n’est pas du blanc immaculé mais plutôt une croûte avec des tâches noirâtres.

Notre guide nous a aussi expliqué que la population qui vit encore ici se prépare à des bouleversements plus grands encore, et, en prévision, a commencé à stocker l’eau car les gens craignent qu’elle ne se raréfie de plus en plus.

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Paysages sur notre route vers Chavin

La culture Chavin de Huantar fut l’une des plus des plus importantes du Pérou, qui s’est développée aux environs de 1000 ans avant JC.

Cette civilisation avait fait preuve d’un génie sans précédent et avait mis au point des techniques d’ingénierie très avancées pour l’architecture des bâtiments qu’elle a construit.

Chavin Huantar est un complexe de bâtiments, terrasses, plateformes et un dédale de tunnels. Ces tunnels menaient à de salles cérémoniales réservées à l’élite, mais aussi qui permettaient aussi de ventiler et approvisionner en air frais le bâtiment principal qui est dépourvu d’ouvertures vers l’extérieur. Par ailleurs, les tunnels permettaient également d’approvisionner le complexe en eau par des moyens très sophistiqués.

Lors de la visite, nous avons pu visiter certaines galeries qui sont vraiment impressionnantes.

Le temple de Chavin avait ébloui les conquérants espagnols et est aujourd’hui classé au patrimoine de l’humanité par l’Unesco.

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Le temple5x8a6998-copier5x8a7004-copier5x8a7017-copier5x8a7066-copier

Une célèbre sculpture: le puma5x8a6981-copier

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Des ouvertures de conduits de ventilation5x8a7034-copier5x8a7052-copier5x8a7048-copier

Dans les tunnels

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le site archéologique de Chavin a donné son nom à la culture qui s’est développée entre 1500 et 300 av. J.-C. dans cette haute vallée des Andes péruviennes, dans la province de Huari, région d’Ancash. Chavin était un centre cérémoniel et de pèlerinage pour le monde religieux andin, accueillant des populations de différentes latitudes, venues de plus ou moins loin et parlant diverses langues. Il est peu à peu devenu un important point de convergence idéologique, culturelle et religieuse, et de diffusion d’un culte répandu sur un vaste territoire des Andes, depuis les côtes du nord, du centre et du sud, des hauts-plateaux du nord et de la haute jungle du Pérou.

Chavin est l’un des sites précolombiens les plus anciennement connus et les plus célèbres ; il représente la plus importante expression des arts et des techniques décoratives et de construction de cette époque. Le caractère cérémoniel et culturel de ce site est évident dans sa création architecturale, technique et symbolique, caractérisée par des bâtiments en pierre de taille appareillées et des terrasses artificielles autour de places, surplombant un dédale de galeries comportant un réseau compliqué de conduits de ventilation et de canalisations, sans précédent en Amérique du Sud. Les bâtiments et les places étaient décorés d’une iconographie symbolique zoomorphique et anthropomorphique luxuriante, d’une extraordinaire synthèse esthétique, gravée en bas-relief sur des tombes, poutres et sculptures monolithiques en granit. Le Lanzón de Chavin, la stèle Raimondi, l’obélisque Tello, le portique des Faucons, la Place circulaire et les têtes encastrées dans les pierres, entre autres, attestent de l’exceptionnel et monumental art lithique de Chavin. Toutes ces caractéristiques font de ce site archéologique un monument unique d’importance universelle.

Critère (iii) : Le Site archéologique de Chavin, éponyme de l’une des anciennes civilisations d’Amérique du Sud, est un exemple exceptionnel des créations architecturales, techniques et symboliques des premières sociétés précolombiennes des Andes péruviennes. Son apparence est saisissante, avec son ensemble de terrasses et de places, son réseau complexe de galeries intérieures, ses décorations à base d’éléments iconographiques anthropomorphiques et zoomorphiques d’une extraordinaire beauté. Il constituait un important centre de convergence idéologique, culturelle et religieuse et de diffusion d’un culte répandu sur un vaste territoire des Andes.

Intégrité

Les limites du bien inscrit– qui couvre 12 000 m² – incluent tous les éléments, les caractéristiques, ainsi que les valeurs structurelles et symboliques essentielles de l’ensemble architectural et de son évolution historique incarnant sa valeur universelle exceptionnelle. Bien que le site ait été historiquement affecté par des phénomènes naturels et anthropogéniques, la totalité de l’ensemble constitué par les bâtiments, les plateformes et les places, sa planimétrie, sa conception architecturale, les formes et matériaux d’origine de ses différents stades de construction sont toujours préservés ; les structures, galeries, places et espaces architecturaux comportent toujours des éléments et des caractéristiques d’origine, notamment l’iconographie qui en révèle l’usage et la fonction d’origine.

L’ensemble et l’intégrité visuelle du Site archéologique de Chavin et de son paysage n’ont pas subi d’importants changements, comme l’atteste le maintien des activités agricoles traditionnelles à proximité. Les agents environnementaux constituent le principal facteur de risque pour la préservation de l’intégrité du Site archéologique de Chavin, avec la détérioration des structures au cours du temps y compris quelques glissements de terrain dans les galeries, les canalisations et les bouches d’aération intérieures. Les risques les plus importants sont les inondations causées par des glissements de terrain inattendus et les inondations provenant de lacs glaciaires (par exemple, l’inondation de 1945 qui a partiellement enterré le site), et des tremblements de terre de forte magnitude et de grande intensité (comme celui de 1970).

Authenticité

Les conditions d’authenticité du Site archéologique de Chavin, y compris l’aménagement du territoire et la conception architecturale, les formes, les matériaux et la conception iconographique ont été maintenus.

Les éléments qui subsistent sur le site témoignent du caractère exceptionnel de la conception, de l’aménagement et de la synthèse artistique de l’art lithique que l’on peut admirer sur les tombes, les poutres, les colonnes, les sculptures, etc. restés sur place. Ils montrent ses connotations religieuses, le symbolisme et la signification rituelle de l’ensemble, ainsi que l’usage et la fonction cérémoniels des espaces, notamment des parties architecturales. Ils décrivent aussi la société de Chavin et le processus de l’évolution historique qui révèle différentes étapes de la construction et les contextes culturels, car les constantes fonctions sociales du site ont finalement façonné ses bâtiments. Les résultats des fouilles révèlent aussi la fonction de ce centre cérémoniel en tant que lieu de pèlerinage pour les populations du nord et du centre du Pérou : les allusions au culte sont clairement visibles dans l’iconographie architecturale et dans les nombreux et divers objets religieux découverts sur le site. Les recherches archéologiques et interventions de conservation menées sur place ont laissé intacts les espaces et les structures de l’ensemble cérémoniel.

Source: Unesco

Nous avons ensuite quitté Huaraz pour retourner à Lima. Une nouvelle fois, nous avons dû prendre un bus de nuit. Mais, vraisemblablement, ce sera la dernière (ça ne nous manquera pas) !

Comme Amandine en a déjà parlé, nous ne sommes pas restés très longtemps. C’est depuis Lima que nous nous sommes envolés vers Bogota, la capitale de la Colombie. On m’avait dit beaucoup de bien de ce pays, j’étais assez impatient de voir à quoi elle ressemble !


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