Arequipa et le Canyon de la Colca

Dates de notre séjour :

Arequipa : du 2 au 5 août 2016

Canyon de la Colca : du 6 au 8 août 2016

Après notre séjour sur l’extraordinaire Lac Titicaca, nous avons pris la direction de Arequipa, la deuxième ville du Pérou, après Lima. Arequipa est surnommée la « Ciudad Blanca » (la ville blanche) en raison de la pierre blanche omniprésente dans le centre historique (une pierre volcanique, le sillar)… mais aussi car c’était une ville d’européens dans laquelle les indigènes n’étaient pas les bienvenus.

Notre bus a quelque peu traîné et nous sommes arrivés en fin d’après-midi avec presque 2h de retard (habituellement 6h de trajet), et la clim du bus était en panne. Bref, pas très agréable.

Ce fut un réel plaisir pour moi de retrouver Arequipa, située dans la région des canyons. La ville, du moins le (grand) centre historique est vraiment des plus agréables : beaucoup de bâtiments coloniaux, des rues pavées, et cette pierre blanche font d’Arequipa une bien jolie ville. En toile de fond, le magnifique volcan Misti (5821m) avec sa forme conique parfaite, ainsi que ses compagnons, le Chachani (6087m) et le Picchu Pichu (5540m).

 

 

Nous étions un peu fatigués après notre périple sur le Titicaca, nous avons donc profité des charmes de la ville pour nous reposer et souffler un peu.

Nous avons commencé par une marche guidée. Presque toutes les grandes villes proposent maintenant des « free walking tours » : des visites guidées menées par des étudiants qui sont rémunérés par le pourboire qu’on veut bien leur donner. C’est une bonne façon de découvrir l’endroit, tant sur le plan historique que sur des endroits sympas à connaître. La visite a quand même duré près de 2h30. Après l’imposante cathédrale et son immense orgue, des bâtiments coloniaux, des explications sur les gravures qui ornent les églises et les édifices (et comment des symboles des croyances andines étaient intégrés dans des sculptures des églises afin que les populations locales adoptent plus facilement la nouvelle religion) , la visite s’est terminée sur le marché local. Nous avons goûté des jus locaux, et notre guide nous a montré un étal qui cachait une partie de sa carte : on peut y déguster un jus de fruit contenant de la grenouille qui a été fraîchement mixée… les gens d’ici pensent que c’est un gage de fertilité : quand il pleut, les grenouilles sortent. Cette boisson est supposée être interdite par la municipalité, mais ce n’est pas très compliqué d’en trouver. Nous avons été trop timide pour tester le jus de grenouille, et nous nous sommes tournés vers la maca, racine qui a de nombreuses vertus (énergétique, puissance sexuelle…), elle est aussi surnommée le Ginseng péruvien.

 

5X8A5629 (Copier)

5X8A5634 (Copier)

Arequipa de nuit, la cathédrale sur la Plaza de Armas

5X8A5667 (Copier)

Une église

5X8A5646 (Copier)

 

Détails de la façade de l’église

5X8A5656 (Copier)

Etal du marché

5X8A5661 (Copier)

Un jus à grenouille fraîchement mixée, ça vous dit?

5X8A5693 (Copier)5X8A5680 (Copier)

Plaza de Armas5X8A5674 (Copier)

Confessions devant la cathédrale « Mais qu’est-ce que tu m’as fait??? »

5X8A5664 (Copier)

Le magnifique volcan Misti

5X8A5703 (Copier)

Une rue du centre historique

Après notre cours de cuisine brésilienne, du moins le cours qu’a suivi Amandine dans la mesure où j’avais 40°C de fièvre ce jour-là…, nous nous sommes inscrits à un cours de cuisine péruvienne. Nous avions le choix entre le repas « viande » ou « poisson », c’est ce dernier que nous avons choisi. J’étais impatient d’apprendre à cuisiner un vrai ceviche dans les règles de l’art du Pérou.

Le cours est le « Peruvian Cooking Experience » donné par un très joli hôtel situé au 116 avenida San Martin, avec un personnel d’une rare gentillesse et généreux en sourires . La cuisine se trouve dans la cour intérieure, vraiment très agréable.

Nous avons cuisiné les plats suivants :

  • le ceviche
  • le filet de poisson « a la macho »

Le cours a commencé à 16h et nous avons mangé nos plats au fur et à mesure, et, cette fois, je n’étais pas malade, j’ai pu suivre le cours !

Nous avons découpé du poisson, fait mariner du poisson dans du jus de citron vert, flambé du poisson au Pisco et mangé le tout. En clair, nous avons beaucoup mangé… de poisson ! Notre repas a aussi été arrosé de chicha morada, la « bière » des Incas, de couleur sombre, très peu alcoolisée, faite à base de maïs fermenté, que nous avons beaucoup aimé.

La plupart des participants se sont éclipsés, et nous sommes restés avec un couple qui ont demandé au patron venu nous saluer s’il était possible d’organiser un cours de Pisco Sour (le fameux et délicieux apéritif). Le patron a fait le nécessaire et nous a fait le cours lui-même.

Il a commencé par une biographie du Pisco : installés en Amérique du Sud, les espagnols avaient envie de boire du vin. Ils ont essayé de faire pousser de la vigne, mais le vin obtenu était de piètre qualité. Ils ont fini par distiller le moult de raisin et obtenu cette eau-de-vie. Paradoxalement, si le raisin dont il est issu est mauvais, le pisco en sera d’autant plus délicieux.

Il nous a aussi expliqué les usages lorsqu’on offre une bouteille et comment le déguster : vu que c’est très fort, on le met et on le garde en bouche pour le mélanger avec la salive afin de l’adoucir, puis on le boit tranquillement. Après ces explications, nous sommes passés aux choses sérieuses et avons préparé notre pisco sour qui était franchement vraiment très très bon.

Ce fut une après-midi vraiment sympathique.

 

5X8A5701 (Copier)

 

IMG_6287 (Copier)

Bien « shaker » le pisco sour!

IMG_6281 (Copier)

IMG_6274 (Copier)

 

IMG_6276 (Copier)

Mon ceviche

IMG_6271 (Copier)IMG_6263 (Copier)IMG_6255 (Copier)

 

A Arequipa, il y a un grand classique à visiter : le monastère Santa Catalina. Cet immense lieu occupe plusieurs « blocs » du centre ville et, s’il est très visité, ce n’est pas pour rien. C’est une véritable ville à l’intérieur d’Arequipa (c’est le plus grand couvent du monde!), mais aussi un terrain de jeu fantastique quand on aime bien la photo. Nous avons commencé par une visite guidée en français pendant laquelle on nous a expliqué que la tradition voulait que les familles aisées placent ici leur deuxième fille, comment était la vie ici, la dot qui était exigée aux nouvelles arrivantes, puis, nous nous sommes baladés librement dans le monastère pour y faire notre visite et nos photos tranquillement.

Le monastère a été construit en 1579 et sa surface est de 20 462 m². Il a abrité jusqu’à 450 religieuses, aujourd’hui il y en a encore une quarantaine de carmélites (qu’on ne peut évidemment pas voir) qui ont fait vœu de pauvreté et de silence.

Dans ce couvent, c’est une succession de ruelles, de cloîtres, de cellules, de cuisines, salles communes et de fontaines. Les murs du couvent sont peints de couleurs bleu, de rouge ou de blanc.

5X8A5781 (Copier)

Cusine du monastère

5X8A5772 (Copier)5X8A5746 (Copier)5X8A5730 (Copier)5X8A5900 (Copier)5X8A5841 (Copier)

Le lavoir

5X8A5838 (Copier)5X8A5794 (Copier)5X8A5716 (Copier)5X8A5715 (Copier)5X8A5714 (Copier)5X8A5710 (Copier)

 

La région d’Arequipa compte aussi nombre d’intérêts, dont le canyon de la Colca, qui est considéré comme le deuxième plus profond au monde. On estime sa profondeur à 3300m. Je dis « estime » car il est peu aisé de déterminer avec précision la profondeur, vu qu’il se trouve entre des montagnes de hauteurs variables et que sa profondeur est elle aussi variable.

Là encore, c’est un trek que j’avais fait lors de mon premier séjour au Pérou et que j’avais beaucoup aimé. Mais la première fois, j’avais eu la bonne idée d’être malade et le souvenir que j’en avais, c’est quelques paysages, mais surtout une descente très difficile pour moi vers le fond du canyon.

Nous sommes passés par une agence afin d’avoir un guide en demandant un itinéraire permettant d’éviter la foule, mais au final nous aurions pu le faire en indépendant.

Notre premier arrêt sera au mirador de la Cruz del Condor. Assez logiquement, on peut y observer une colonie de condors, mais la première fois que j’y étais allé, nous n’en avions pas vu ! Cette fois-ci par contre… nous avons pu observer d’assez près ces immenses et magnifiques oiseaux.

Il faut savoir que ces oiseaux hors du commun (3m20 d’envergure!) sont capables de voler très très haut, en se laissant simplement porter par les courants d’air. Vu leur poids (aux environs de 10kg), le matin, ils attendent sur des rochers que les rayons du soleil chauffent le sol. Se forment alors des courants d’air ascendants dans lesquels se jette le condor, il les utilise ensuite pour planer gracieusement sans (presque) bouger les ailes.

Ce matin, les condors étaient donc présents. Certains sur des rochers, d’autres planants dans les airs. Curieux, plusieurs sont descendus pour passer au-dessus de nos têtes afin de nous observer. Frisson garanti quand on les voit planer d’aussi près, leurs immenses ailes déployées.

 

Ci-dessous: condors à la Cruz del Condor

5X8A6055 (Copier)5X8A6050 (Copier)5X8A6042 (Copier)5X8A6034 (Copier)

Je me lance!

Je ne me rappelais pas que les sentiers étaient autant poussiéreux et caillouteux. Par contre, les décors sont toujours aussi spectaculaires. Les sentiers ne sont pas des plus agréables, mais les paysages compensent largement.

Notre trek a duré trois jours. Le premier jour, consacré à la descente. En fin de journée, nous avons pu profiter de bassins d’eau thermales qui étaient vraiment les bienvenus. Le deuxième, nous avons remonté un peu pour marcher ensuite sur un sentier à flanc de montagne et, le dernier jour, nous avons commencé notre marche à 4h30 du matin afin de remonter pour limiter le temps que nous passerions sous le soleil qui cogne vraiment très très fort. Nous avions loué des bâtons qui ont réellement été utiles, pour ne pas dire obligatoires. Nous avons fait le parcours à l’envers de ce qui est fait par la plupart des gens, par conséquent, nous avons été tranquilles.Le Canyon est habité, on y trouve plusieurs villages qui sont traversés par les sentiers;

Notre périple s’est terminé dans un petit village typique des Andes dans lequel nous avons pris notre petit-déjeuner avant de repartir pour Arequipa. Sur la route, nous avons fait un arrêt sur le point le plus haut de ce trek : 4900m (environ) ainsi qu’un arrêt relaxation à des bassins d’eau thermales qui nous ont vraiment fait du bien !

 

Ci-dessous: canyon de la Colca

5X8A6270 (Copier)5X8A6238 (Copier)5X8A6226 (Copier)5X8A6204 (Copier)5X8A6135 (Copier)5X8A6128 (Copier)5X8A6107 (Copier)

Descente…

5X8A6083 (Copier)5X8A6062 (Copier)

 

IMG_6441 (Copier)

 

5X8A6274 (Copier)

A presque 5000m…

5X8A6263 (Copier)

Village andin, notre point d’arrivée

Après Arequipa, nous avons pris la direction de notre prochaine étape : Nasca !

 

copyright


2 réflexions sur “Arequipa et le Canyon de la Colca

Laisser un commentaire