Le Titicaca, côté bolivien et péruvien, l’union des Andes

Date de séjour : 27 au 29 juillet (côté bolivien) et 30 juillet au 1er aout 2016, côté péruvien

Qui n’a pas entendu parler du Lac Titicaca, le lac navigable le plus haut du monde ? Nous sommes arrivés au bord de cette immensité bleue via Copacabana après quelques heures de bus depuis La Paz. Nous ne nous sommes pas attardés dans cette ville très touristique qu’est Copacabana, et avons pris un bateau directement pour l’Isla del Sol.

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Vue depuis l’Isla del Sol

En plus, d’être célèbre pour l’altitude où il se trouve (3 810 m) et ses dimensions (8 562 km² avec une profondeur maximale de 281 m), ce lac est aussi connu pour être le berceau de l’empire Inca. Ainsi, le premier Inca, Manco Capac , sa sœur et épouse, Mama Ocllo, seraient nés sur l’Isla del Sol. Comme le soleil (Inti) et la lune, d’ailleurs, que le dieu Viracocha aurait fait surgir d’un rocher.

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L’escalier Inca pour rejoindre le village de Yumani avec Manco Capac et sa sœur pour nous accueillir

La naissance de Manco Capac  en ces lieux ne serait qu’une légende pour affirmer le caractère sacré du lac pour les Incas et renforcer la légitimité divine de l’empereur. Il est facile de comprendre l’importance du Titicaca pour les Incas et les civilisations précédentes (telle que Tiwanaku), ce lac est synonyme de fertilité dans ces régions sèches et arides que sont les Andes et l’Altiplano.

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Les terres fertiles de l’Isla del Sol

Nous nous sommes donc rendus sur cette île sacrée et avons été accueillis par deux statues représentants le frère et la sœur (également époux), ainsi qu’un magnifique escalier… Petit rappel, nous sommes à presque 4 000 m d’altitude, nous avons nos sacs à dos d’environ 20 kg à porter et des escaliers à monter pour une ascension de 200 m pendant 30 minutes, et ben, j’ai souffert… Fabrice facile, comme d’habitude lorsqu’il s’agit de monter. Moi j’avais hâte d’arriver à l’hôtel situé en haut des escaliers dans le petit village d’Yumani. Après de nombreuses pauses, nous y sommes enfin arrivés et j’ai pu apprécier la beauté et la sérénité des lieux.

Les villageois aussi doivent remonter vers le village, mais ils sont parfois aidés par des ânes pour porter les charges lourdes 

Cette petite île (10 km sur 5) est un bijou. Pas de voiture, peu d’habitants et que peu de tourisme qui y reste plus de quelques heures. Fabrice y étant allé il y a quelques années pour uniquement quelques heures, nous décidons de prendre notre temps sur l’île et d’y séjourner 3 nuits.

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Le temple du Soleil

Il y a beaucoup de choses à explorer à pied sur l’île ; le « temple du soleil », le chemin des crêtes qui mène à des ruines Incas, ainsi que le chemin du littoral passant par quelques villages de l’île.

Le chemin du littoral

Nous avons pu prendre le temps de randonner à travers l’île et en apprécier la beauté. Nous avons particulièrement apprécié visiter le site de Chinkana, véritable labyrinthe qui servait a priori de réserve à maïs. Les cultures de maïs de l’Isla del Sol étaient plus fécondes et de meilleure qualité que ceux produites ailleurs dans les Andes du fait du microclimat de l’île. Bien que le maïs été principalement utilisé pour faire la Chicha, une sorte de bière utilisé pour les cérémonies religieuses, les grains de maïs de l’île étaient aussi distribués à travers l’empire Inca car ils étaient sensés amener de meilleurs récoltes pour ceux qui les possédait.

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Vue sur les ruines de Chinkana
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Vue depuis les ruines de Chinkana

Nous avons adoré séjourné sur cette île et y avons apprécié la sérénité. Notre dernière étape bolivienne aura tenu ses promesses.

Après avoir quitté l’Isla del Sol, nous reprenons un bateau et quittons la Bolivie pour rejoindre le Pérou et la ville de Puno, base de départ pour les îles péruviennes du Titicaca. Nous passons une nuit à Puno et partons le lendemain avec une agence pour trois îles du lac. Nous commençons notre périple par les îles des Uros.

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Une des îles flottante des « Uros »

Les Uros sont peut-être les habitants les plus visités du lac, les visiter et un mélange entre Disneyland et avoir un aperçu d’une tradition pluri-centenaires. En réalité, les Uros auraient disparus il y a plusieurs dizaines d’années, mais leur mode de vie a été repris par des Aymaras, à des fins avant tout touristiques. Leur particularité est d’habiter sur des îles flottantes faites d’un type de roseau poussant dans les eaux du lac, la Totora. Ici, la Totora est utilisé pour bâtir les maisons et construire les bateaux.

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La fameuse Totora

L’arrivée sur l’une des îles est peu rassurante (est-ce que l’île ne va pas s’enfoncer son mon poids ?), mais dès les premiers pas, on prend conscience de la robustesse des îles. Nous avons droit à des explications sur la façon dont les îles sont construites, ainsi qu’un tour sur un des bateau en Totora. Certes la visite est très touristique, mais elle n’en reste pas moins plaisante et hors du commun. ces îles artificielles sont uniques au monde.

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Nous reprenons le bateau à moteur pour nous rendre sur une autre île, Amantani, situé à environ 3 heures de navigation de Puno. Nous sommes accueillis par les « mamas » des familles qui vont nous héberger pour une nuit.

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Julia vue de dos avec sa magnifique écharpe brodée (fait main par Monsieur !)

Nous serons donc 4 à être accueilli par Julia, avec un couple de Belges. Après une petite demi-heure de marche, nous arrivons à la maison de Julia, avec une vue imprenable sur les eaux du lac. Je m’attendais à une habitation modeste et suis surprise de voir une petite maison sur deux étages construite en béton et entourée d’un beau petit jardin. C’est simple mais joli et confortable, et nous sommes accueillis comme des rois avec une délicieuse soupe aux légumes et une omelette aux légumes. Pour l’après-midi, notre Mama nous amène à la place centrale du village pour que nous puissions visiter les ruines pré-inca de l’île. Ici encore, il faut monter, monter pour apprécier les beautés de l’île, mais cette fois je suis habituée à l’altitude et la grimpette se passe beaucoup mieux, il faut dire que l’on n’a pas nos gros sacs sur le dos cette fois… Nous choisissons d’aller jusqu’au temple de la Pachamama et faisons le rituel qui consiste à en faire le tour trois fois dans le sens inverse des aiguilles d’une montre avec une pierre dans la main et de laisser la-dite pierre à côte du temple. Cette tradition ainsi que des offrandes (pour nous des feuilles de coca) est sensée apporté chance, amour et santé. S’il y a bien une divinité dans laquelle je veux bien croire c’est la Pachamama, Gaia, la Terre mère et nourricière, comme ne pas être reconnaissant de la Terre qui nous nourrit ?

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Temple de la Pachamama à Amantani

Nous attendons à côté du temple le coucher de soleil et redescendons rejoindre Julia. Après le diner, elle nous prête des habits traditionnels pour que nous puissions assister à une fête. Les étoffes brodées sont magnifiques, même si nous les portons beaucoup moins bien que les habitants de l’île. Nous participons donc à cette fête folklorique pour quelques heures et nous prenons au jeu des danses en ronde.

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On est mignons, non ?
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Le costume va beaucoup mieux à Julia…

Sous la voie lactée et les millions d’étoiles (en effet, les nuits étoilées qu’offre l’Amérique du Sud sont absolument éblouissantes tant il y a d’étoiles, et la Voie Lactée est nettement plus visible que chez nous), nous rejoignons ensuite notre petite maison. Le lendemain, nous quittons Julia et la remercions pour ces quelques moments hors du temps pour rejoindre la dernière île de notre périple, Taquille (prononcé Taquillé).

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Entre 2 îles sur le Titicaca

Tout comme Amantani, Taquille a une identité forte, les habits traditionnels et les traditions locales y sont nettements différents de ceux d’Amantani, située pourtant qu’à quelques kilomètres. Nous avons la chance d’arriver un jour de fête, celui de Saint François ; les villageois célèbrent cette fête par des danses et musique typiques que nous avons la chance d’admirer.

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Danse et musique traditionnelle sur la place du village

 

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Les notables de l’île, en noir, apprécient le spéctacle !

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Après, une petite balade sur l’île, ainsi que la dégustation d’une truite (spécialité du lac, nous rejoignons Puno et continuerons notre périple Péruvien en bus pour rejoindre la belle Arequipa.


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