Les chemins de traverse

Date de séjour : 11 au 15 juillet 2016

Encore un nouvel article publié cette semaine!

Nous voici donc arrivés en Bolivie après notre séjour à Salvador. Nous avons rejoint la Bolivie par avion après une escale de 5 heures à Sao Paulo qui nous a permis de regarder la finale de la Coupe d’Europe et la défaite de la France. Au moins, cela nous aura fait patienter :-). Ensuite, nous avons donc repris un avion entre Sao Paulo et Santa Cruz (environ 3 heures) et sommes arrivés aux environs de 1 heure du matin dans notre auberge à Santa Cruz.

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La Bolivie est un des seuls pays de l’Amérique du Sud qui n’a pas de frontière maritime (avec le Paraguay), en effet suite à la guerre du Pacifique avec le Pérou et le très belliqueux Chili (1879-1884), la Bolivie a perdu son seul accès à la mer. Le Pérou perdit également sa région la plus au Sud, la région de Tarapaca, riche en salpètre.

La Bolivie est, géographiquement, un condensé de l’Amérique du Sud avec plusieurs régions : la cordillère des Andes, l’Altiplano, l’Amazonie et le Grand Chaco (plaine boisé ou savane).

La population de la Bolivie est évaluée en 2015 à 10 800 882 habitants. Elle est composée à 55 % d’Amérindiens (Quechua, Aymara, Chiquitos(en) et Guaraní), à 30 % de métis, et à 15 % d’Européens principalement d’origine espagnole et portugaise.

La Bolivie a été longtemps l’un des pays les plus pauvres d’Amérique latine. Elle a réalisé de grandes réformes libérales dans les années 1990. Ainsi, le président Gonzalo Sánchez de Lozada (1993-1997) a notamment signé un traité de libre-échange avec le Mexique, et a adhéré au Mercosur en tant que membre associé. En outre, ce président a privatisé la compagnie aérienne, l’entreprise de téléphonie, les chemins de fer, l’entreprise d’électricité, ainsi que l’entreprise de pétrole.

Depuis 2006, le Président de Bolivie est Evo Morales, il est le premier Président Bolivien qui se réclame d’origine amérindienne. Son gouvernement mettra l’accent sut la lutte contre la pauvreté, l’alphabétisation et la lutte contre la mortalité infantile. Il est toujours Président de la Bolivie (troisième mandat en cours), mais ne pourra pas briquer un quatrième mandat suite à la victoire du non à un referendum constitutionnel sur cette question.

Santa Cruz n’a que peu d’attrait pour les voyageurs, elle constitue surtout un point d’entrée pour la Bolivie et un point d’étape pour relier différentes régions du pays. Nous nous sommes baladés dans les rues du centre historique et avons pu profiter du marché avec ses multiples étals.

Pour notre part, Santa Cruz a été une étape pour nous rendre dans un petit village situé à une centaine de kilomètres, Samaipata. Après environ 3 heures de taxi partagé, nous arrivons donc dans ce petit village célèbre pour avoir accueilli le Che dans ses environs et pour les ruines d’El Fuerte.

Au sujet du Che, il faut savoir qu’après avoir renversé le dictateur Batista à Cuba, Ernesto Guevara a préféré renoncer à son poste de ministre et, dans son idéal de monde plus juste, a essayé d’aller exporter la Révolution en Amérique du Sud. Il a donc choisi d’aller en Bolivie avec quelques uns de ses « companeros ». Malheureusement, il n’est pas parvenu à être l’étincelle qui fera exploser les barils de poudre de la révolution en Bolivie, notamment à cause une réforme agraire qui a organisé une redistribution des terres. Du coup, il n’y aura pas de révolte populaire et le Che sera arrêté par l’armée bolivienne, puis fusillé. Et c’est justement près de Samaipata qu’il a passé ses derniers jours avant d’être arrêté. Certains treks proposés par les agences locales amènent les voyageurs sur les traces du Che. Lors d’une des balades que nous avons fait, on nous a amené chez une famille modeste, voisine de notre guide, et la vieille dame qui habitait la maison nous a dit avoir rencontré le Che. En effet, celui-ci était passé devant sa maison et avait demandé le gite. Mais comme la vieille dame n’avait pas la place suffisante, le Che et ses compagnons ont dormi devant sa maison. C’était un peu étrange et surprenant que cette vieille dame nous dise, le plus naturellement du monde, qu’elle avait rencontré ce personnage historique et emblématique de l’Histoire moderne.

 

El Fuerte n’est pas un fort, comme l’on cru les conquistadors espagnol qui voyaient la guerre partout mais un site religieux et spirituel pré-inca. Son originalité réside dans les sculptures et tailles faites dans un énorme rocher tabulaire. L’utilisation de ce site reste encore bercée de mystère. On sait que différentes civilisations se sont installées autour du site. Les premiers habitants du site semblent être une civilisation pré-inca, les sculptures dans la roche (puma et serpent) seraient liés à des rituels où ils y versaient de la Chicha (alcool de maïs fermenté). Ensuite, les incas sont arrivés sur le site, le mur très spécifique installé sur le rocher le démontre. Enfin, les hispaniques se seraient également installés autour du site (restes d’habitation typique des colons espagnols).

Nous avons profité de notre séjour dans la belle région de Samaipata pour nous promener aux alentours et notamment près de la cascade Los Cueves (bon ok, c’est pas Iguazu) et de faire une petite randonnée, le Codo de los Andes.