Rio de Janeiro, la ville des Cariocas

Date de séjour : 20 au 24 juin & 1er au 7 juillet 2016

Nous sommes arrivés à Rio par Bus après notre séjour à Paraty, et nous y sommes revenus par avion après notre périple au Pantanal. Malgré que nos séjours aient été compliqués par des soucis d’ordre médicaux, nous avons adoré Rio.

La ville fait corps avec l’océan, et qui ne connait pas les plages mythiques de Rio ; Copacabana, Ipanema… La ville est parcourue par des pics rocheux parfois surmontés de Favelas, de forêt ou du célèbre Christ Rédempteur. La ville de Rio ne laisse pas indifférent et d’autant plus lorsque l’on arrive à Rio à quelques semaines des Jeux Olympiques, les premiers en Amérique du Sud.

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J’aurais adoré pouvoir assister aux JO, je les suis à chaque édition et pouvoir y assister de mes yeux aurait été magique, mais le timing n’était pas le bon et le porte-monnaie n’aurait peut-être pas suivi, j’espère donc qu’un jour Paris sera retenu pour les JO (2024 ?).

Petit topo Wikipédia sur la ville : 2ème plus grande ville du Brésil, après Sao Paulo, le dernier recensement fait apparaître un peu plus de 6 millions d’habitants. Son nom veut dire « rivière de Janvier », nom donné par un capitaine de la flotte portugaise. La ville était une capitale coloniale jusqu’à la conquête du Portugal par Napoléon. Il est très intéressant de savoir que Napoléon est très connu ici car il a permis, en partie, l’indépendance du Brésil avec ses conquêtes européennes.

Nous sommes donc arrivés le lundi 20 juin à Rio dans l’après-midi, comme je le disais nous avons eu quelques désagréments d’ordre médical… Je suis arrivée avec une rage de dent et j’avais pris rendez-vous avec un dentiste pour le mercredi. Je n’avais donc qu’une hâte c’était d’arriver à mercredi et d’être enfin soulagée. De plus, le temps était, comme le disent les présentateurs météos, très mitigé. Pas du tout ce qu’on attend de Rio. Sur nos 4 premiers jours sur place nous avons eu des nuages, un peu d’éclaircie, un peu de pluie mais des nuages, des nuages, des nuages… Bref, pas le temps idéal pour aller au Corcovado, au Pain de sucre ou sur la plage 😦

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La parka de sortie pour Rio, ca ne fait pas rêver…
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Un jump s’impose sur la plage de Copacabana, même par mauvais temps

Pour les 2 premières nuits, nous avons pris un hôtel à coté de Copacabana & Ipanema, l’Atlantis palace hôtel (ça claque comme nom !), excellent rapport qualité/prix, on vous le conseille. Au cours de ces 2 premiers jours et étant donné la météo, on a visité les quartiers de Copacabana et Ipanema, rien d’exceptionnel, puisque l’intérêt de ces quartiers, c’est la plage !!! On a pu voir certains bâtiments pour les JO en cours de construction, notamment pour le Beach-volley et :

– ce n’est pas près d’être fini !

– ce ne sont que des échafaudages, et après avoir vu la structure, je n’aurais pas envie de monter dedans…

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Le futur « stade » de beach-volley

Par contre, il y a une chose qui été terminé lors de notre 2ème venue à Rio (début juillet), c’est le mégastore officiel des JO !  Pas fous, les Brésiliens savent que même avant les JO, il y a du business à ce faire…

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Dans le mégastore !
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Les touristes (comme nous) se pressent déjà à l’intérieur. On a cependant résisté à acheter du made in China…

Pour les 2 nuits suivantes, nous avons fait du couchsurfing chez un carioca, Fabio dans le quartier de Grajaü, pas loin du Maracaña.

 

D’ailleurs, nous voulions aller voir un match de football au Maracaña, stade mythique, et expérimenter une vraie expérience de Carioca, mais le stade était fermé, en préparation des JO, aucun match ne se tenait dedans 😦

Donc, nous avons été accueillis par Fabio, un militaire de la marine brésilienne dont les 3 passions sont :

– nager en eaux vives, il a fait des trucs de fou comme nager 100 km en eaux vives, il a des médailles de ses exploits partout dans son appartement et c’est vraiment impressionnant. Pour ma sœur Alex qui arrive à enchainer 100 A/R dans la piscine pour arriver à 1km ça doit paraître beaucoup ❤

– la cachaça, mais qu’est-ce que la cachaça ? Les fans de cocktails le sauront surement, la cachaça est l’autre alcool à base de sucre de canne qui sert de base à la caïpirinha. Fabio, nous a fait gouter différentes cachaça, tout le Brésil en produit et les a « aromatisé » soit de façon classique avec le citron vert, soit avec un peu plus fantaisie, en ajoutant de la mangue ou du fruit de la passion. C’était un peu fort pour moi, et j’aurais bien rajouté du Perrier pour faire Moji-caïpirinha, mais il faut savoir s’accoutumer des us locaux 😀

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Fabrice, Fabio et la Cachaça

– les femmes, alors il parait que la technique pour draguer à Rio et de fixer une femme pendant 3 secondes, et si elle tient votre regard pendant ces 3 secondes, il faut direct aller lui parler, enchainer des pas de samba, lui offrir un verre, bref agir car il y a une opportunité.

On a vraiment apprécié de pouvoir séjourné chez un Carioca, mais nous étions très loin du centre (2 heures de bus) et nous étions les moins bien lotis des couchsurfeurs qui séjournaient chez Fabio, car, arrivés en dernier, nous dormions au milieu du salon. Alors que le couple de Polonais a eu droit à la chambre, c’est pas juste !

Nous avons profité d’être chez Fabio pour partager une pizza faite par moi-même.

Depuis chez Fabio, nous nous sommes rendus au jardin botanique de la ville, très agréable même par jour de pluie :

Nous avons quitté Fabio pour nous rendre à Cuiabá, porte d’entrée du Pantanal, et sommes revenu à Rio 1 semaine après (voir l’article consacré au Pantanal posté samedi matin).

Au début, nous ne devions rester que 3 nuits, et avions loué un appartement « Ron Rio Appartments », topissime pour 35 € par nuit, on vit la vie d’un Carioca des plages 🙂 d’autant plus que nous étions à 2min à pied de Copacabana, et presque aussi près d’Ipanema. Mais au matin du deuxième jour, Fabrice ne se sentait pas au top. Et cela s’est confirmé dans la soirée: une grosse fièvre (40 °C). Nous avons dû prolonger notre séjour à Rio pour aller voir un médecin et que Fabrice se repose. Le médecin a diagnostiqué un virus (?), parait-il qu’il y a beaucoup de virus au Brésil et que l’on en guérit en quelques jours. Grace au médicament prescrit, la fièvre tombe et Fabrice se sentait mieux.

Avant que la fièvre n’arrive, Rio avait retrouvé son soleil et les températures étaient idéales pour la plage, enfin ! Nous allions pouvoir profiter de la plage de Copacabana.

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Plage d’Ipanema
Autant vous le dire, là également le Brésil n’a pas menti dans ses clichés :

– les jeunes qui jouent au foot partout, ils jouent au foot sur le terrain de beach-volley en devant passer la balle au-dessus du filet, impressionnant ! A priori cela s’appelle le foot-volley.

– Le mythe de la brésilienne « format »top model en tout petit bikini voire même en string sur la plage de Rio n’est pas un cliché. Mais même des femmes moins jeunes ou qui n’ont pas des formes de top model n’hésitent pas à faire péter le string elles aussi. Le tout est de respecter deux règles: la première et de ne pas aller sur une plage de Rio avec un maillot de bain 1 pièce, vous vous feriez huer ! la deuxième est de ne pas prendre avec soi la bonne vieille serviette de bain qui n’est utilisée que par les Gringos. Les cariocas, eux, utilisent de grandes étoffes qu’ils peuvent porter sur eux pendant qu’ils sont en ville et sur lesquels ils s’allongent sur la plage, quand ils ne louent pas (ou n’amènent pas) des petits fauteuils pliables.IMG_5242 (Copier).JPG

 

– les vendeurs et marchands des sables : tout se vend sur la plage, maillot de bain, paréo, crevettes (?), saucisses, matériel de téléphone, et bien sur caïpirinha.

IMG_1734 - Copie (Copier)– l’eau de coco à boire directement dans la noix 🙂

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Miam !
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Et merde, on a fait un selfie ! On avait dis pas de selfie, c’est la lose !

Ce à quoi on s’attendait moins, c’est la pollution de l’eau et les déchets laissés sur la plage. L’océan est vraiment sale, plein de bouts de plastique. De plus, après être restés sur la plage, les gens ne ramassent pas leurs déchets, alors qu’il y a des poubelles tous les 10 mètres… C’est très triste, c’est à des moments comme cela que je me dis que l’humain continuera de maltraiter la nature jusqu’à sa perte.

Nous sommes également allés prendre un verre à Lapa, l’un des quartiers les plus dynamiques pour sortir. Le quartier tient bien sa réputation, des dizaines de bars, nous en avons profité pour gouter quelques bières artisanales locales. Je deviens une vraie amatrice de bière avec ce voyage 😉

Nous avons enfin pu aller au Corcovado, mais malheureusement, nous avons mal choisi notre jour. Il faut en effet réserver le billet à l’avance, nous avons réservé pour dimanche matin car il faisait un temps splendide samedi et que les prévisions étaient bonnes. Cependant, la météo n’a pas tenu ses promesses, Rio était couvert de nuages bas dimanche, nous avons donc vu le Christ au-dessus des nuages, mais n’avons pas pu voir de nos yeux la fameuse vue de la baie de Rio depuis le Corcovado.

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L’emblème de Rio et Fabrice 🙂
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Malheureusement les nuages cachent la vue sur la baie de Rio

Le lundi, nous sommes allés au sommet du pain de sucre via le téléphérique. Visite très sympa, on l’on se rend compte que Rio est entrecoupé de plages.

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Le soir, nous avons fait une leçon de cuisine, mais Fabrice n’a pas pu la faire en entier à cause de la fièvre. J’y suis donc resté seule et j’ai beaucoup aimé, le cours était axé bien sûr sur la cuisine mais aussi sur l’histoire du Brésil à travers sa cuisine :

– J’ai notamment appris à faire une caïpirinha, la façon de presser les citrons va même me servir pour les Mojitos

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Recette de la Caïpirinha au fruit de la passion :                                                                                      Prenez un citron, coupez les 2 culs du citron, coupez le en 4, puis retirez la partie blanche du milieu. Recouper chaque morceau en 2, puis les presser dans les verts (1/4 de citron ou 1/2, selon les gouts), ajouter 2 cuillères de sucre, 2 cuillère de fruit de la passion. Ajouter des glaçons (ou de la glace pilée) jusqu’en haut du vert, mélanger vigoureusement (comme un danse de Samba) et enfin ajouter l’équivalent de 5 traits de Cachaça. 
 – J’ai appris que la cuisine brésilienne avait ses sources dans la cuisine indigène des premiers habitants, dans celles des colons, les Portugais, mais aussi celles des esclaves Africains.

– Je sais cuisiner :

  • la farofa, ultra simple : Faire revenir dans beaucoup d’huile un oignon. Une fois l’oignon caramélisé, ajouter la farine de manioc (beaucoup) et après avoir remué oignon, huile et farine, ajouter de la banane. Et vous obtiendrez un classique de la cuisine brésilienne que Fabrice et moi avons adoré.
  • le riz à la brésilienne : Faire revenir de l’ail (écrasé) dans de l’huile, une fois l’ail caramélisé ajouter le riz, attendre que le riz jaunisse un peu, lorsque c’est le cas ajouter assez d’eau pour recouvrir le riz + 1 cm, une fois que le riz a absorbé toute l’eau c’est prêt !
  • Moqueca de peixe : encore une fois faites revenir dans beaucoup d’huile (de préférence de palme) des oignons, mais ajouter également des poivrons. Pendant que cela cuit faites mariner pendant 10 minutes le poisson de votre choix (type cabillaud ou tilapia) dans le jus d’un ou 2 citrons vert, du sel, du poivre et du cumin. Après ces 10 minutes ajouter le filet de poisson (hors marinade) dans la casserole après y avoir ajouter du lait de coco. Attendre 10-15 minutes et s’est prêt.
  • Easy !

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La Moqueca de poisson accompagnée du riz à la brésilienne et de la farofa
– Je connais l’histoire de la Feijoada, ce fameux plat typique du Brésil fait d’haricots rouge et de porc. Il s’agissait du plat que faisait les esclaves, ils ne pouvaient se procurer que des haricots, qui étaient peu cher, et ils ont eu l’idée de rajouter les restes de porc (oreilles, pieds…) qui n’était pas mangés par les portugais. Ils le mangeaient pendant leur jour de repos, le samedi. La tradition de manger la Feijoada le samedi est restée, mais plus pour laisser le temps à l’estomac de digérer.

Une autre mésaventure que nous avons eu durant notre séjour: ma carte bleue a été scannée dans un distributeur. Après ma première carte qui était resté coincée dans un distributeur à Iguazu, je n’ai pas eu de chance 😦 Résultat : opposition auprès de ma banque et visite chez les policiers de Rio pour espérer un remboursement !!!

Notre prochaine étape sera Salvador de Bahia où nous pourrons gouter la Moqueca traditionnelle, spécialité de la région.

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