Pucón, l’écrin de nature

Nous avons passé une semaine à Pucón, dans la région de l’Araucanie, ou région des lacs, et je suis tombée en amour pour cette région magnifique. A noter que nous sommes actuellement mi-mars, c’est selon moi une très bonne saison pour visiter Pucón, c’est la fin de l’été. Les vacances chiliennes sont terminées, le nombre de touristes est donc limité. Il parait qu’il faut éviter la région en janvier et févier lorsque la région grouille de touristes chiliens et brésiliens en soif d’aventure. La liste des activités à faire ici est longue, voici celles que nous avons pu faire :

  • Flâner dans la ville de Pucón et au bord du lac de Villarrica

La ville de Pucón est au bord du lac Villarrica, il y a une plage de « sable noir » ou plutôt de roche volcanique pillée qui longe la ville du coté Nord-Ouest de la ville. Nous y avons passé quelques heures a admirer le lac et profiter des rayons du soleil.

Il est également très agréable de se promener dans la ville de Pucón, certes beaucoup disent que la ville a été faite pour le tourisme, mais on s’y sent bien : pas d’immeuble à plus de 3 ou 4 étages, la propreté (la ville de Pucón a abandonné le recours au sac plastique…), quasi pas de chiens errants, un bon choix de restaurants et hôtels. En plus, il y a beaucoup de magasin de vêtement « technique » type The North Face, Salomon, Jack Wolfskin… pour ceux qui comme Fabrice n’avait pas investit dans le matériel adéquat pour affronter la Patagonie.

  • Termas Geométricas

J’avais lu sur le guide Lonely planet que ces thermes étaient les plus beaux de la région, mais ne savait pas s’il était facile de s’y rendre depuis Pucón car il y a environ 90 km pour les rejoindre. Heureusement, quelques agences de Pucón proposent des tours pour s’y rendre (compter 35 000 pesos par personne, un peu plus de 3 heures A-R pour s’y rendre et environ 3 heures sur places).

Ces thermes sont, selon moi, une magnifique réussite de ce que l’homme peut faire en s’intégrant à la Nature, sans essayer de la changer, ni de la maitriser, en suivant uniquement sont cours. Les thermes sont en bas d’une petite cascade d’eau à coté du Parc National de Villarrica. Il s’agit de 17 bassins en ardoise traversés par un dédale en bois local qui à des airs de Japon. Les bassins ont une température moyenne affichée de 35°C à 41°C, mais en vérité le bassin le plus bas est à 9°C et le plus chaud est à 45°C (muy caliente).

On a adoré la sensation du bassin d’eau froide à 9 degrés, certes on y reste que quelques secondes (presque 1 minute pour Fabrice), mais la sensation de « saisissement » qui suit la sortie du bassin d’eau froide est à ressentir. On y est retourner plusieurs fois tellement on a apprécié la sensation, on crie (oui, oui, ca fait un peu mal…) et on rigole en même temps. Bref, on vous conseille d’essayer absolument. On s’est amusé d’ailleurs à regarder les autres gens qui allaient dans le bassin froid, pas si nombreux mais tous heureux d’y être aller.

Après le bassin d’eau froide, il faut évidemment se réchauffer dans l’eau chaude, celle de 39 degrés est pour moi l’idéale. On a testé celle de 41°C, mais pour moi trop chaude, et celle de 37 degrés pas assez 🙂 Après le saisissement de l’eau glacée, on a apprécié le « picotement » de l’eau chaude plus ou moins intense. On sent que la circulation sanguine s’active pour réguler tout ca et ca fait un bien fou. Alors qui va tenter le bain d’eau froide ?

  • Parc National Huerquehue
Une merveille de parc parcourus de chemins de randonnée pour aller à la découverte des « lagunas » ou à l’assaut des montées pour découvrir les panoramas en haut des « miradors ». Nous avons choisis de faire le sentier « los lagos » soit environ 7 heures de marche pour un peu moins de 20 km (en passant par les 2 cascades), et un dénivelé positif (et négatif, ce que l’on a monté il faut bien le descendre) de plus de 700 m.
Après avoir pris le bus depuis Pucón (compagnie Caburgua), nous arrivons à l’entrée du parc au bout de moins d’une heure. Le bus était pris d’assaut, avec uniquement 25 places à bord, nous étions pas loin d’une quarantaine à vouloir nous rendre au parc. Pas de problème pour le chauffeur qui à bien rentabilisé son but, tous le monde est rentré dedans et nous avons donc fait la route debout.
L’avantage d’être debout s’est que nous sommes sortis parmi les premiers du bus et n’avons pas eu à faire la queue pour acheter les billets d’entrée du parc (5 000 pesos par pers.) et avons pu commencer la randonnée sans être embêter par les autres randonneurs. La premier partie du sentier longe le « Lago Tinquillco » pour ensuite rejoindre la « Vaguna Verde » après une belle grimpette. La vue sur le lac Verde est sublime depuis les 2 miradors, on voit la couleur bleu verte du lac avec le volcan Villarrica en toile de fond et la magnifique forêt d’Araucanie qui entoure le lac. Beaucoup de randonneur font demi-tour au lac Verde, nous choisissons de continuer jusqu’à la « Laguna Toro » et la laguna « Los Patos » pour ensuite reprendre le chemin emprunter à l’aller.
En été, les chemins sont bien tracés, bien que non balisés, il y a des pancartes régulièrement pour indiquer les sites (parfois le nombre de km). Il n’y a aucun risque de se perdre et l’usage d’un guide est inutile. J’imagine qu’en hiver avec la neige, les conditions sont très différentes…
Au final, nous aurions du consacrer plus de temps à ce parc et y rester pour 2 jours en campant près d’un des refuges.

Parc National Huerquehue (81) (Copier)Parc National Huerquehue (143) (Copier)

  • L’ascension du Volcan Villarrica
Quimey-co Tour (11) (Copier)
Direction tout en haut !!!

 

C’est le grand classique de la région, mais qu’il ne faut en aucun cas prendre à la légère. Deux formules, qui à mon sens ne change pas grand chose (prendre le télésiège ou pas) et différentes saisons pour le gravir. J’ai opté pour le télésiège ce qui m’a permis de m’économiser sur le premier kilomètre et les 400 m de dénivelé, Fabrice lui a parcouru la premier partie à pied 🙂 Je pense qu’au final le télésiège n’est pas obligatoire, la première partie n’est pas technique et ca permet d’économiser 10 000 pesos. Le seul problème à mon sens c’est que comme la majorité des groupes prennent le télésiège, ceux qui ne le prennent pas son obligé de speeder pour rattraper le groupe principal.

Pour la saison, nous avons fait l’ascension mi-mars, soit fin d’été / début d’automne et avant eu des conditions optimales : grand soleil, pas de vent et temps frais. J’imagine que les conditions change complétement en hiver où le volcan est couvert de neige de la tête au pied, à cette période il parait que les excursions sont souvent annulées à cause des conditions météos.

La deuxième partie  de l’ascension (première partie de marche pour moi) ne pose pas de difficulté, ça grimpe mais le rythme est assez lent.

C’est la troisième partie qui se corse, il faut chausser les crampons car c’est glacé et enneigé. C’était une première pour nous de chausser les crampons, et qu’est-ce que cela tient bien, comme le disait notre ami suisse, Greg, pas de risque de tomber avec çà ! Certes, mais quand on regarde l’a-pic ça fait peur, il y a bien une inclinaison de plus de 60 degrés.

Au bout de  3H30- 4H, on arrive presque au sommet, on peut enlever les crampons et laisser nos sacs pour aller jusqu’au cratère. Après une marche de 30 minutes qui grimpe fort mais sans neige, on y est, ca fume en haut, on a des masques pour se protéger du souffre, mais pas vraiment nécessaire car le vent porte la fumée de l’autre coté. La vue est splendide du haut du volcan, on voit la totalité du lac Villarrica, et les autres volcans de la région. Après 15 minutes, il est temps de redescendre, le temps est relativement court en haut du volcan, car il est encore en alerte jaune…

La dernière partie de l’ascension est la descente. Comme me le dit un des guides, la montée est optionnelle, par contre la descendre est obligatoire… Et là mes amis punaise qu’est ce que ca descend. Les guides ont aménagé des sortes de toboggan pour descendre en luge. Sensation garantie… La première partie de la descente est vertigineuse, personnellement j’ai cru que j’allais mourir, les autres sont moins à-pic mais on a l’impression de pouvoir sortir de la piste à tout moment. Ce qui m’est arrivée 😦

Honnêtement, la montée n’a pas été compliquée pour moi, la partie avec les crampons m’a fait peur mais j’ai relativisé en constatant leur adhérence à la neige et la glace. Là on j’ai vraiment eu les chocottes s’est pour la descente. Il faut dire que je ne suis jamais aller en sport de neige et que la montagne m’est totalement inconnue, donc j’ai été très impressionnée. Fabrice aussi a eut ses petites frayeurs sur la luge car il n’arrivait pas à maîtriser la vitesse.

Au final, on y est arrivé et on est fiers 🙂

Ascension Villarrica (6) (Copier)Ascension Villarrica (15) (Copier)Ascension Villarrica (23) (Copier)Ascension Villarrica (24) (Copier)Ascension Villarrica (39) (Copier)Ascension Villarrica (52) (Copier)Ascension Villarrica (62) (Copier)

  •  Quimey-co Tour ou Tour de la Zona

On a fait ce qu’il appelle un « tour de la zona » et on a pas du tout apprécié, les thermes à la fin étaient sympa mais après les thermes géométriques pas top. Les différents stops pour les sites phares de la région n’ont pas été fait. Au final, un truc très touristiques pour une vingtaine de personne que nous ne recommandons pas

Il existe multitudes d’autres activités à faire que nous n’avons pas fait, notamment :

  • Le Sanctuaire El Cañi, qui est un parc privé dont la vue sur les lacs envrionnant est parait-il époustouflante (surtout au couché du soleil)
  • Les autres thermes de la région. La région grouille de sources chaudes, idéales pour se délasser après une journée de randonnée (plusieurs tour opérateur de la ville de Pucón propose de sorties nocturnes aux thermes), notamment aux Termas Los Pozones.
  • La randonnée « Traversée Villarica » qui selon un voyageur rencontré est magnifique, nous avons vu que l’hôtel – restaurant végétarien ¡École! proposait ce trekking
  • Et autres sports en tout genre de l’escalade, l’alpinisme, le ski, le rafting, le kayak et j’en passe.

Une de nos adresses préférées à Pucón est le restaurant ¡École! http://www.ecole.cl/ dans lequel nous avons diner plusieurs fois. Pour une bière, aller au Beer House au croissement de Fiera et Urrutia https://www.facebook.com/BeerHousePucon/.


Une réflexion sur “Pucón, l’écrin de nature

Laisser un commentaire