Les chemins de traverse

Pour la suite de nos aventures à Rapa Nui, nous commençons par une plongée, cette fois-ci se sera sur le site « The Pyramid » au Nord de Hanga Roa, le site est ponctué d’arches et de caves par lesquelles il faut passer au cours de la plongée. Là encore, nous sommes enchantés par les coraux, mais restons déçus par la visibilité. On nous avait vendu 40 mètres de visibilité partout autour de nous et on les cherche encore…

Pour l’après-midi, nous choisissions de louer un scooter, une des solutions les plus économique de l’ile pour se déplacer (compter 20 000 pesos pour 24 heures), ce qui nous permettra d’aller voir le lever de soleil aux aurores à Tongariki. Grace au scooter, nous allons jusqu’à la plage paradisiaque d’Anakena et admirons l’alignement de moais d’Ahu Nau Nau. Nous nous arrêtons ensuite sur différents sites de la côte Nord de l’Ile. Il s’agit de sites qui n’ont pas été restaurés, les Moais sont ici face contre terre, brisé, le temps, l’histoire de l’île et la versatilité des hommes ont fait leur œuvre. On ressent de la tristesse pour ces Moais, autrefois vénérés, puis mis à terre pour n’être plus que maintenant le vestige d’une civilisation révolue. Cependant, certains des Moais à terre nous paraissent être en bon état. Forcément, on en vient à se demander pourquoi ils n’ont pas été redressés et ont été laissés ainsi, face contre terre. En fait, la réponse est toute simple : l’argent. On nous a confié que c’est bêtement une question de moyens et de coût de l’opération qui a motivé les opérations de redressement sur les sites les plus emblématiques ou sur ceux qui sont les plus visibles, sur les alentours de Hanga Roa.

 

Pour ce nouveau jour sur l’Ile lointaine, nous nous sommes levés vers 6 heures, pour aller voir le lever de soleil à Tongariki. Bien que nuageux, la presque une heure passée sur le scooter au petit matin en valait la peine :

Une fois le soleil bien levé, nous allons poser notre serviette sur la plage d’Anakena et nous reposer de notre courte nuit. L’après-midi s’annonce pluvieux, nous trainons un peu au village et à l’hôtel.

Le jeudi, le temps est venteux et pluvieux, nous renonçons à aller plonger et prenons notre temps à l’hôtel avant d’aller nous balader dans le village. L’après-midi ne sera pas beaucoup plus productive, le temps restant pluvieux.

Le jour suivant, le temps reste nuageux mais sec grâce au vent. Nous décidons de randonner le long de la côte Nord de l’ile pour nous rendre jusqu’à la plage d’Anakena depuis Tahai, ce chemin est uniquement accessible à pied. En route pour 6 heures de marche ponctuée de plusieurs vestiges d’Ahu et de Moais face contre terre. Le paysage ressemble beaucoup à celui de l’Irlande, enfin comme on se l’imagine. Des paysages verdoyants parsemés de roches, cailloux et pierres en tout genre. Cela étant les roches sont ici volcaniques et les moutons sont remplacés par les vaches et les chevaux, le chemin côtier est aussi appelé le chemin des vaches. Bien que quelque peu monotone, cette randonnée nous a permis de voir l’île sous un œil différent. Nous avons pu constater la violence avec laquelle, les vagues viennent encore et encore, sans relâche, l’une après l’autre, tenter de dévorer l’île dans un fracas tonitruant en se jetant sur les rochers noirs.

Nous arrivons sur la plage vers 17h et n’y resterons pas plus d’une heure, la météo n’étant pas propice au bain de soleil. Nous faisons du stop pour rentrer jusqu’au village et demandons à 2 sympathiques néerlandaises de nous raccompagner.

Samedi est notre dernier jour sur l’île, mais nous avons de la chance notre avion est retardé : au lieu de partir à 15h, il décollera à 19h, ce qui nous laisse le temps de faire des sites que nous n’avions pas eu le temps de faire. Nous voici donc de nouveau sur un scooter en direction de Puna Pau, la fabrique de Pukao. Le site est beaucoup moins spectaculaire que celui de Rano Raraku, mais il vaut le détour ne serait-ce pour voir la taille impressionnante que pouvaient atteindre ces coiffes, même si celles restées sur le site ne sont jamais arrivées sur la tête d’un Moai. On note également la distance entre le site de Rano Raraku et celui de Puna Pau, plus de 15 km séparant les deux éléments du Moai. Nous nous rendons ensuite sur le superbe site de l’Ahu A Kivi, avec ses Moais regardant la mer. Spectacle fascinant et émouvant.

 

Nous allons ensuite jusqu’au sommet du cratère Terevaka, le plus haut de Rapa Nui, pour voir la vue sur l’île et sa côte. Puis, retour à l’hôtel où notre hôte nous attend afin de nous déposer à l’aéroport. Une fois sur place, il nous demande de l’attendre quelques instants et nous le voyons sortir d’une boutique avec deux pendentifs en forme de Moais. Il nous les met autour du cou, en guise de cadeau d’adieu, en nous précisant que ces Moais ont une signification particulière et que, dans la tradition de Rapa Nui, ils signifient « à bientôt » et qu’il nous faudra donc revenir. Nous ne sommes pas certains de pouvoir faire cette promesse, mais qui sait…