Sonnez tambours et trompettes, j’ai quitté mon job, non sans un peu de tristesse pour mes super collègues (enfin, presque tous) et j’avais deux semaines et demie de temps de vacances pour me reposer un peu et finir de préparer le départ et ça me laissait donc un peu de temps. Ca c’était dans la théorie.
Dans la pratique, c’était un peu différent. Il me restait pas mal de choses à faire au final et si peu de jours pour réfléchir à certains dilemmes. Le nouveau sac à dos, les nouvelles chaussures de trek étaient achetés (merci Amandine), quelques affaires supplémentaires mais, personnellement, un de mes principaux dilemmes concernait le matériel photo (c’en est un). Avant de partir, nous possédons deux boitiers reflex Canon ainsi que quelques optiques qui va avec. Et tout ça, dans le sac dédié, ça prend de la place et c’est lourd. Mais ce serait quand même bien dommage de partir dans nos aventures sans avoir du matos photo qui tienne la route. J’ai souvenir de ma frustration au dessus du Machu Picchu quand je tentais désespérément de zoomer avec mon compact. Il faut faire des choix. Finalement, on a pesé le pour et le contre (et le poids du matos) et on a décidé de partir avec un seul boitier, une optique moyenne en termes de focale (24-70 f/2.8 pour les connaisseurs) ainsi qu’un 70-200 pour avoir un peu de zoom et de compléter ça avec un petit compact qu’on pourra transporter facilement et qu’il sera plus simple de sortir discrètement dans des endroits un peu crégnos (il y a quelques années, on m’a volé tout mon matos photo en Equateur, alors je me méfie).
Près de chez nous, on est allés dans un magasin photo qui nous a repris nos deux boitiers, un objectif et nous sommes sortis avec un Canon 5D Mark III flambant neuf (la classe) et un 70-200 f/2.8 IS d’occaz. J’ai également trouvé un sac photo bandoulière qui ne ressemble pas à un sac photo pour transporter le tout, mais ça doit quand même peser bien 5kg ce sac… mais bon, c’est un choix.
Dans les derniers jours, il a aussi fallu changer d’abonnement téléphonique (un forfait Free à 2€ afin de payer peu cher, de rester joignable et conserver mon numéro) et ce genre de choses. Un autre dilemme à résoudre concernant les guides voyage. Problème résolu en se procurant des Lonely Planet format pdf (on emporte avec nous un notebook, merci aux collègues d’Amandine).
Il a aussi fallu réfléchir à quoi mettre dans nos sacs. Pas simple quand on sait qu’on va avoir très chaud puis rapidement très froid. Je sais qu’un truc essentiel pour le froid, ce n’est pas tant d’avoir un super pull bien épais et un super manteau, mais plutôt de multiplier les couches, l’air entre ces couches assurant une isolation contre le froid. Le principe de l’oignon, au final. Si on a trop chaud, il est plus simple d’enlever une couche voire deux. Alors on a acheté quelques trucs dans cette perspective.
Nos sacs sont des sacs de backpackers de 60L pour Amandine et 70L pour moi. En ce qui concerne le mien, Il y a deux caleçons longs, 4 paires de chaussettes, trois pantalons de trek qui peuvent se transformer en short, 5 T shirts de sport/trek, 2 T shirts manches longues, 2 sous-polaires (au rayon ski de Decathlon), deux polaires (une qui servira à Amandine) et une parka qui va avec une des polaires (achetée il y a quelques années dans un magasin de sport au Pérou). Ensuite, il faut rajouter le reste: médicaments, portefeuille (débarassé du non-nécessaire), un couteau, kit de premier secours, un jeu de Uno (j’aurais bien pris mes cartes de Game of Thrones, mais ça aurait fait un peu trop -snif-), mon vieux iPod chargé de 80G de ma musique préférée (ça fait pas beaucoup!), des écouteurs, chargeurs de téléphone, un gros livre (trilogie Shannara de Terry Brooks), lunettes de soleil, des Camelbak, une corde à linge, un bouche-évier universel (permet de faire la vaisselle dans la chambre même si c’est interdit), serviettes, savon multi usages, brosses à dent, anti-moustiques, anti coup de soleil, sac de couchage en duvet (cher, mais gain de poids et de place vraiment impressionnants) pour les éléments auxquels je pense. Et à côté, deux besaces pour transporter avec nous ce dont on a besoin la journée.
Sacs pesés à l’aéroport: un peu moins de 10kg pour Amandine et moins de 12kg pour le mien. Parfait!
Nous avons vidé notre petit appart parisien et loué un petit fourgon pour amener les quelques affaires qui nous restaient chez les parents d’Amandine où nous avons passé les derniers. Ils nous ont bien aidé pour nous aider à finir de préparer les derniers détails. Puis retour à Paris pour ramener le camion, nettoyer l’appartement, repasser au magasin photo, etc… j’ai malheureusement eu peu de temps pour voir toutes les personnes que j’aurais aimé voir à Paris avant de partir. Snif.
La dernière nuit, nous l’avons passé dans un hôtel près de l’aéroport car notre avion partait vers 10h30 du matin. Pour éviter tout risque, mieux vaut arriver tôt.
Etonnamment, j’ai fort bien dormi la dernière nuit. J’aurais du mal à décrire ce que je ressentais. Avant tout, un sentiment de « je ne me rends pas compte », mixé à du stress/angoisse de l’inconnu, la tristesse de ne pas revoir amis/familles pendant longtemps, mais aussi une immense joie à l’idée de partir, et encore plus en imaginant ce qui nous attendait.

A l’aéroport, c’était toujours ce cocktail d’émotions contradictoires qui m’ont accompagné jusqu’à l’avion qui allait nous amener à Sao Paulo puis Santiago du Chili, notre première étape. En effet, notre vol a décollé avec près d’une heure de retard. Rajouter à cela un vol un peu plus long que prévu et se pose le problème d’assurer la correspondance entre les vols… Après plusieurs heures passées à écouter de la musique, regarder quelques films, après les vagues de l’Atlantique lors d’un vol sans histoire, voici qu’arrivent les premières images du Brésil vu du ciel. Amérique du Sud, te revoilà. Tu m’as tellement manqué!
Mais le personnel de bord fait la grimace quand on leur parle de notre correspondance. Ca semble fort compromis.
Une fois arrivé à Sao Paulo après 14h de vol, ce qui devait arriver arriva: on ne pourra pas avoir notre vol vers Santiago. L’hôtesse nous explique qu’on va s’occuper de nous, mais on a finalement surtout dû se démerder. On nous donne un nouveau billet, nous explique qu’on doit récupérer nos bagages pour prendre un vol à 00h20 (il est environ 21h quand on arrive). Arrivée prévue à Santiago à 3h du matin. Ô bonheur, ô joie… nous suivons donc les instructions et nous nous retrouvons dans le vol LAN Sao Paulo/Santiago… en Business s’il vous plaît. Plein de place, un steward aux petits soins, bref c’était sympa.
Amandine met son masque sur les yeux, bascule son grand siège et parvient à dormir. Moi, comme d’hab, impossible de fermer l’œil quand je suis en avion. Je n’ai jamais eu l’opportunité de voyager en classe business ou première et tester les sièges couchettes et vérifier si dans cette configuration je pourrais trouver le sommeil. Et c’est ainsi qu’on arrive à Santiago.
On passe la douane sans souci, le douanier nous lance un « bienvenudo en Chili », on récupère nos bagages, notre taxi arrive peu de temps après et nous amène à notre hôtel qui se révèle être fort sympathique.
Rapidement sur Santiago:

Moi qui connaît Lima, Quito et quelques autres métropoles sud-américaines, je m’attendais forcément à quelque chose d’un peu ressemblant.
Si je prends l’exemple de Lima: misère visible partout, c’est crade, c’est la débrouille pour beaucoup, c’est embouteillé par des voitures qui tiennent plus du bricolage roulant, pollué, mais vivant et attachant. Santiago, rien à voir: beaucoup de voitures genre Mercedes, BMW, ou même des Porsche, des Peugeot ou asiatiques, des buildings et plein de bâtiments flambants neufs. Bref, ça tient plus d’une grande ville européenne que de la capitale sud-américaine telle que je la connaissais.
La ville, à défaut d’être charmante est agréable et on s’y sent bien, même s’il fat trop chaud. On se balade sans crainte d’être dépouillé. Nous avons fait une balade en bus qui nous a amené dans une exploitation vinicole -sympa- qui nous a confirmé cette impression.
Le meilleur reste à venir. Demain, nous partons vers Atacama 🙂
Vivement demain pour la suite de vos aventures :). Bises !
J’aimeJ’aime